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Rupture,
       2016,  
 
de : Steven  Shainberg, 
 
  avec : Noomi Rapace, Michael Chiklis, Kerry Bishé, Peter Stormare, Ari Millen, Lesley Manville, Morgan Kelly,
 
Musique : Nathan Larson

   
   
Renée Morgan (Noomi Rapace) élève seule son fils Evan (Percy Hynes White). Un jour, peu après l'avoir déposé chez son ex mari, elle est kidnappée par une équipe très organisée. Elle se retrouve dans un endroit inconnu, et se voit soumise à d'étranges tests... 
 
   Si l'on se place sur le plan strictement horrifique ou flippant, cette histoire bizarre ne démérite pas. D'une part en raison du décor labyrinthique, inhabité hormis les hurlements qui sont entendus ponctuellement, où dominent le rouge et le violet, et d'autre part quelques scènes passablement angoissantes à base d'araignées. Compte tenu du budget de la production qui ne devait pas être très élevé, les créateurs ont réussi à créer une atmosphère glauque, visuellement clinquante. Mais pour peu que l'on cherche une originalité profonde ou une intensité dramatique authentique, rien ne va plus. La justification des enlèvements, à base de désir d'éradication de l'émotionnel et de la peur, ressemble à une savonnette sur laquelle le spectateur dérape de plus en plus fréquemment au fur et à mesure que les minutes passent. De son côté, la malheureuse Renée n'en finit pas de visiter les couloirs déserts sans que cela apporte quoi que ce soit de constructif, tant sur le plan narratif que sur le plan tragique. Quant à la conclusion, en forme de pétard très mouillé, elle ne fait qu'enfoncer un peu plus le film dans une artificialité déconcertante. Heureusement que Noomi Rapace, habituée à ce genre de rôle éprouvant (on se souvient de son incarnation superlative de Lisbeth Salander dans la série "Millenium"), et présente ici quasiment dans chaque scène, réussit à soutenir l'attention, car sans elle, il est fort probable que l'ensemble tiendrait encore moins bien la route.
   
Bernard Sellier