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Rupture fatale,
     (A fall from Grace),     2005, 
 
de : Tyler  Perry, 
 
  avec : Phylicia Rashad, Crystal Fox, Bresha Webb, Mehcad Brooks, Tyler Perry,
 
Musique : Jay Weigel

 
  
Une jeune femme catholique pratiquante, aimée de tous, Grace Waters (Crystal Fox) reconnaît avoir tué son mari, Shannon (Mehcad Brooks). La jeune avocate, Jasmine Bryant (Bresha Webb), est chargée par son patron Rory (Tyler Perry)(le réalisateur), de lui faire signer un document de plaider coupable. Mais Jasmine parvient à persuader sa cliente d'aller au procès... 
 
   Voilà le genre de scénario qui ne laisse guère place à l'imagination et au suspense. Toute la progression des évènements suit un arc narratif des plus classiques. La jeune avocate débutante, les doutes qui commencent à s'installer, la décision de franchir le Rubicon en affrontant pour la première fois un tribunal, puisque Jasmine est jusqu'alors spécialisée dans les accords entre le Juge et la défense qui évitent les frais de tenue de procès, les interrogatoires, puis la déroute devant la puissance des accusations du procureur, et, bien sûr in fine un dénouement, assez vite expédié, qui vient redistribuer les cartes in extremis. Bien que la personnalité téméraire de la jeune avocate soit touchante, l'artificialité qui court tout au long de l'histoire, la faiblesse de dialogues très ordinaires et dépourvus du moindre piment, les personnages assez caricaturaux (un Shannon qui passe instantanément du blanc au noir), ne facilitent pas un investissement profond du spectateur. Mais force est de reconnaître que la conclusion macabre de cette sordide machination, avec des images qui évoquent les malheureux enfants du couple Turpin, séquestrés durant plus de vingt ans, fait froid dans le dos. Pour l'anecdote, remarquons la très courte apparition d'Adrian Pasdar (le Nathan Petrelli de «Heroes») dans le rôle du Procureur Bradley Tankerton. Une nouvelle création Netflix, sans grande envergure ni ambition, mais dont la vision n'est pas désagréable.

   
Bernard Sellier