À la fin de la première saison, la journaliste Harriet Dunkley (Anna Torv) avait été emprisonnée pour avoir rendu publics des secrets d'état. Le ministre Mal Paxton (Dan Wyllie), désireux de se venger de la ministre de la justice, Catriona Bailey (Jacki Weaver), qui avait réussi à faire passer sa proposition de concentration des pouvoirs sécuritaires, avait proposé à Harriet de payer ses frais d'avocat. Après deux ans d'internement, Harriet est libérée. Elle est sur le point de quitter Caanberra lorsqu'une explosion souffle une maison dans le quartier résidentiel de Davoren...
Nous retrouvons dans cette suite les mêmes qualités et limites déjà présentes dans la première saison. À savoir une exploration minutieuse des bas-fonds politiciens, avec les mensonges, les dissimulations, les magouilles, les trahisons habituelles. Mais aussi une complexité narrative qui, heureusement, se dissipe à mi-parcours. Quelques surprises nous sont offertes, comme, par exemple, la disparition dès le début d'un personnage emblématique. Les sujets fondamentaux sont classiques, mais toujours intéressants à prendre en compte. La manipulation de l'opinion publique est une arme fondamentale dans la construction d'un monde nouveau, où chacun est sous surveillance permanente. Le personnage de William Vaughn (Justin Smith), patron de la sécurité intérieure, est emblématique. Il passe ses journées devant les écrans qui lui transmettent l'intimité de tous les individus mis sous surveillance audio ou vidéo. C'est à n'en pas douter le monde futur que nous préparent les soi-disant élites qui ne veulent que notre bien. « Vous ne posséderez rien, mais vous serez heureux », clame Klaus Schwab, le chantre du nouvel ordre mondial. Non, les prétendues solutions de sécurité ne rendront jamais l'humanité heureuse. Elles l'enfermeront dans un esclavage total, sans espoir de découvrir un jour la sortie du tunnel. Il est important de voir ce genre de série, pas seulement comme une histoire fabriquée de toutes pièces par des scénaristes, mais comme un avertissement à prendre en compte au plus haut niveau.
Une série qui n'atteint pas le niveau des références du genre, mais qui nous alerte sur les risques qui nous menacent dans un avenir proche, et qui développe l'aspect émotionnel dans cette seconde saison. À découvrir et à méditer...