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Seul sur Mars,
      (The Martian),     2015, 
 
de : Ridley  Scott, 
 
  avec : Matt Damon, Sean Bean, Jessica Chastain, Kate Mara, Kristen Wiig, Jeff Daniels, Chiwetel Ejiofor,
 
Musique : Harry Gregson-Williams

   
   
La mission Ares 3, en plein travail sur le sol martien, doit brusquement quitter les lieux à cause d'une violente tempête. Le malheur est que l'équipage abandonne l'un de ses membres, le botaniste Mark Watney (Matt Damon), estimé mort après avoir été brutalement frappé par des ferrailles. Lorsque le jeune homme revient à lui, il entreprend de survivre en attendant une éventuelle mission de secours. Le gros problème est qu'il est dans l'incapacité de communiquer avec la terre... 
 
   Le scénario se révèle aussi mince que celui de "Gravity". Et tout aussi prévisible, car le spectateur ne doute pas une seconde que l'aventure va se clôturer de manière positive, permettant de glorifier les courageux astronautes qui exportent dans notre univers proche, les rayonnements d'une humanité scientifique en plein essor. La difficulté est que le sol martien est infiniment moins riche et mystérieux que le plus petit bout de jungle dans lequel aurait pu échouer un Robinson Crusoe des temps modernes. Il y a de la poussière et c'est tout. L'une des réussites du réalisateur est d'être parvenu à occuper ces cent trente minutes de manière habile, inventive, parfois humoristique, ce qui permet de ne jamais s'ennuyer réellement. Cependant, l'intérêt demeure tout de même restreint. Les explications scientifiques, direction "Les Nuls" sont toutefois assez nébuleuses, et, surtout, l'émotion a beaucoup de mal à s'installer. Les atermoiements des spécialistes terriens ne sortent jamais d'une routine tranquille, et le dénouement attendu, certes moins ridicule que celui de "Gravity", ne soulève jamais l'enthousiasme. D'un côté, on ne peut que se féliciter que le réalisateur ait choisi une voie de science-fiction sérieuse, avec ce qu'il faut de décontraction récréative, mais, paradoxalement, on finit par regretter qu'une petite dose d'insolite, de mystère n'arrive jamais pour pimenter un plat somme toute traditionnel, voire qu'un petit alien verdâtre ne pointe pas le bout de son museau... 
 
   Pour ceux que cela intéresse, une page de "Science et Vie" étudie en détail les aspects techniques du film.
   
Bernard Sellier