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Sherlock Holmes, jeu d'ombres,
     (Sherlock Holmes, a game of shadows),       2011, 
 
de : Guy  Ritchie, 
 
  avec : Robert Downey Jr., Jude Law, Rachel McAdams, Jared Harris, Noomi Rapace, Kelly Reilly, Geraldine James,
 
Musique : Hans Zimmer

   
   
Sherlock Holmes (Robert Downey Jr.) est certain que, derrière les attentats meurtriers, qui, à la fin du dix-neuvième siècle, endeuillent nombre de villes européeennes, se cache un éminent universitaire, le Professeur James Moriarty (Jared Harris). Aidé de son ami Watson (Jude Law), qui vient juste de se marier, il part en France à la poursuite de son ennemi mortel... 
 
   Les ingrédients et choix stylistiques du premier "Sherlock Holmes" sont repris à l'identique ou presque. Dès l'ouverture, Robert Downey Jr. toujours goguenard et décontracté, semble s'amuser beaucoup en jouant les Jet Li avec un certain talent dans des décors d'époque plaisamment reconstitués. Malheureusement, au bout d'une heure, malgré une agitation permanente plus ou moins bien rendue (les ralentis sur les combats sont agaçants), l'intrigue ne se révèle guère palpitante, et le célèbre Moriarty paraît fort effacé et pâlot, incxapable manifestement de donner corps et esprit au plus redoutable génie criminel qu'il est censé incarner. Il faut dire que, de son côté, le détective londonien n'a plus grand chose à voir avec le personnage de Conan Doyle. Si l'aspect exagérément taciturne et flegmatique ont judicieusement été dépoussiérés ou gommés, le génie déductif a, de façon fort dommageable, été, lui aussi, mis aux oubliettes, Le personnage se réduit alors à une coquille presque vide, dans laquelle ne subsistent qu'une gouaille sympathique et un modernisme héroïque, aussi clinquant que superficiel. 
 
   Le duel final entre les deux adversaires apporte une certaine densité au film, mais "Le secret de la pyramide", avec des moyens techniques beaucoup plus limités, possédait un charme et une sensibilité bien supérieurs.
   
Bernard Sellier