Juliette Nichols (Rebecca Ferguson), devenue shériff, a été condamnée par le maire, Bernard Holland (Tim Robbins), a être éjectée du silo 18. Elle se retrouve à l'air libre, et découvre ce qui ressemble à d'autres silos. Elle pénètre à l'intérieur de l'un d'eux.
Le début de cette nouvelle saison très attendue commence de façon pénible. Durant les quarante-cinq minutes du premier épisode, hormis quelques courts flashbacks décrivant l'arrivée de Juliette, enfant, dans le niveau inférieur de son silo d'origine, tout le récit se déroule dans une obscurité quasi complète. Ça s'arrange dans le deuxième épisode, mais un nouveau problème surgit. L'incursion de la jeune femme dans le silo 17 s'accompagne d'une confrontation avec l'unique occupant, Solo (Steve Zahn), qui n'en finit pas, puisqu'il est obsédé par le fait de rester enfermé dans son espace sécurisé. Quant aux évènements dans le silo 18, ils reprennent leur cours normal, avec un maire suppléant, Bernard, de plus en plus machiavélique et sombre, et des heurts permanents entre les autorités et les techniciens des machines. Autant dire que, jusqu'à mi-parcours, le spectateur demeure sur sa faim, car les situations ne connaissent guère d'évolution. On a la nette impression que les scénaristes ont ramé pour donner naissance à une suite digne du niveau très élevé de la première saison. Si la tension dans le silo originel monte en puissance, avec la menace d'une révolte, le parcours de Juliette dans le silo 17 subit une sacrée stagnation, car il faut attendre la fin du septième épisode pour qu'un rebondissement majeur parvienne à réveiller ce qui devenait un ronronnement pesant. Les deux derniers épisodes parviennent enfin à retrouver une intensité dramatique digne de la première saison, jusqu'à une dernière scène qui laisse pantois. En effet, bien que l'échange entre Daniel (Ashley Zukerman), le membre du Congrès et Helen (Jessica Henwick), la journaliste, soit assez ambigu, l'histoire semble s'orienter vers l'origine de la création de ces 51 silos. Heureusement que deux saisons supplémentaires sont prévues, car le moins qu'on puisse dire est que cette fin, qui est plutôt un commencement, laisse grandement le spectateur sur sa faim. L'atmosphère est toujours aussi étouffante, les personnages, (le shériff Billings (Chinaza Uche), Bernard, Robert Simms (Common), son épouse Camille (Alexandria Riley), Lucas Kyle (Avi Nash), Solo), développent des personnalités riches et changeantes, un nouveau mystère s'invite avec cet algorithme qui semble avoir le pouvoir de vie et de mort sur les habitants du silo, mais l'ennui guette plus d'une fois, et la pénombre qui enveloppe d'innombrables scènes aux contenus de ce fait indistincts, se révèle usante.
Une seconde saison aussi fascinante que souvent agaçante.