1973. Au cours du conflit au Moyen-Orient, un avion israëlien, porteur d'un missile nucléaire s'abat dans le désert avec sa bombe intacte. 29 ans plus tard, elle est trouvée par des nomades qui la vendent à un nommé Dressler (Alan Bates), néo-Nazi européen dont le but est simple : provoquer un conflit russo-américain. Il fait donc exploser l'engin à Baltimore. Le Président des Etats-Unis, Robert Fowler (James Cromwell), échappe de peu à l'attentat. Réfugié dans sa forteresse volante, il est prêt à ordonner la riposte vers les auteurs présumés : les Russes. Mais Jack Ryan veille, heureusement !...
Quatrième mouture des aventures de Jack Ryan, agent de la CIA, après les prestations d'Alec Baldwin dans "A la poursuite d'Octobre rouge", l'épisode le plus passionnant, de loin, à mon sens, et celles d'Harrison Ford dans "Jeux de guerre" et "Danger immédiat". Ben Affleck reprend le flambeau dans cette aventure où l'agent Ryan débute dans sa mission de sauver le monde. Il est loin de faire oublier la puissance dramatique de Harrison et, si sa prestation est correcte, elle ne marquera pas les annales par son intensité suggestive. Pas plus que le film, d'ailleurs, même s'il travaille dans le sérieux, est de facture tout à fait convenable, présente avec une froide logique l'engrenage qui pourrait être fatal à notre petite planète bleue, et parvient sans peine à flanquer la trouille aux fragiles terriens que nous sommes. La vraisemblance est de mise aussi bien dans les réunions au sommet des responsables que dans la description citadine de l'après apocalypse. Mais l'ensemble demeure tout de même trop académique, prévisible et formaté pour apporter autre chose au spectateur que la dose d'adrénaline que fournit classiquement ce type de réalisation.