Speed, film de Jan de Bont, commentaire

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Speed,
     1994, 
 
de : Jan  de Bont, 
 
  avec : Keanu Reeves, Jeff Daniels, Sandra Bullock, Dennis Hopper, Joe Morton,
 
Musique : Mark Mancina

 
 
Jack Traven (Keanu Reeves) et son collègue Harry Temple (Jeff Daniels) sont appelés d'urgence dans un building. Un inconnu, Howard Payne (Dennis Hopper) a saboté l'un des ascenseurs et menace de le faire chuter si une rançon ne lui est pas versée. Jack et Harry parviennent à évacuer les passagers et croient à la mort du méchant. Mais un peu plus tard, celui-ci réapparaît et déclare avoir bricolé un bus de façon à ce qu'il explose si sa vitesse descend en dessous de 50 miles à l'heure. Jack réussit à s'introduire dans le véhicule piégé. Il y fait la connaissance de Annie (Sandra Bullock), qui devient bientôt la conductrice puisque le chauffeur a été blessé... 
 
 Il n'y a pas à dire, ça décoiffe. Le suspense et le rythme sont bien là et le spectateur n'a pas le temps de voir défiler les kilomètres et les minutes. L'idée scénaristique est assurément bonne pour ce qui est du domaine dramatique. On a droit à de multiples rebondissements, des moments forts, quelques bribes d'humour très minces, des situations haletantes, et quand c'est terminé avec l'autobus, on passe directement dans le métro, pour une nouvelle course folle ! Pour ce qui est de la vraisemblance, c'est à coup sûr plus délicat. Il ne faut pas y regarder de trop près. Parce qu'après tout, à moins de vouloir donner matière à ce type de film, l'idée de l'odieux Payne pour se procurer des millions est passablement débile. Il y a deux cents chances sur cent que dans une cité aussi encombrée que Los Angeles, les embouteillages obligent un bus à s'arrêter au bout de cinq minutes. Mais, bah, passons sur les bus qui s'envolent lorsque la route manque ou la carrosserie qui est impeccable après avoir démoli cinquante voitures... Tout cela n'a pas grande importance. Keanu Reeves, sorti trois ans plus tôt de la traque des casseurs-surfers ("Point break") fait bien son métier de flic casse-cou, Sandra Bullock pousse des cris d'orfraie et conduit avec maestria, et le gros méchant Dennis Hopper tire tout cela quelque peu vers la farce macabre et l'ironie mortelle. Bref, on ne s'ennuie pas...
   
Bernard Sellier