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Les survivants de l'infini,
     (The island earth),     1955, 
 
de : Joseph M.  Newman, 
 
  avec : Rex Reason, Jeff Morrow, Faith Domergue, Lance Fuller, Russell Johnson,
 
Musique : Henry Mancini, Herman Stein, Hans J. Salter


   
Le docteur Carl Meacham (Rex Reason) travaille dans les années cinquante sur la transmutation de certains métaux lours en uranium. Il reçoit un jour dans son laboratoire un catalogue inconnu et un mystérieux objet qui recèle des propriétés exceptionnelles à la place du produit demandé. Intrigué, il passe commande de pièces figurant sur le catalogue. C'est ainsi qu'il parvient à construire un appareil de communication élaboré et à entrer en communication avec un étrange personnage, Exeter (Jeff Morrow), qui lui offre d'intégrer une unité de recherche sur l'atome. Il se rend vite compte qu'il s'agit en fait d'un être envoyé par une lointaine civilisation, dont la survie dépend de l'obtention rapide d'uranium...  
 
    L'aventure débute sur la même base que celle, bien postérieure, de "Contact" : à savoir le don, effectué par une source mystérieuse, d'une technologie inconnue des humains permettant d'entrer en contact avec un univers extra-terrestre. Mais la comparaison s'arrêt là, tant le film de Joseph Newman se révèle daté, primaire, et, pour tout dire, assez peu passionnant. Le commencement laissait pourtant présager la possibilité de développements originaux et/ou intéressants, mais le scénario, plus que basique, souvent lâche, privé d'invention et de rigueur, ne fait pas illusion très longtemps, se contentant d'aligner quelques séquences banales, qui plus est, visuellement peu convaincantes. Les effets spéciaux, en particulier, sont souvent affligeants (des maquettes d'avion peintes en vert particulièrement pitoyables), et on ne peut même pas les justifier par l'ancienneté de l'oeuvre, quand on pense aux extraordinaires trucages que réalisait à l'époque Ray Harryhausen par exemple. Seul le côté kitsch, parfois assez amusant, est susceptible de fournir un léger intérêt à cette histoire.
   
Bernard Sellier