Le Tombeau hindou, film de Fritz Lang, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Le tombeau hindou,
     (Das indische Grabmal),   1959, 
 
de : Fritz  Lang, 
 
  avec : Debra Paget, Paul Hubschmid, René Deltgen, Claus Holm, Valery Inkijinoff, Walter Reyer,
 
Musique : Michel Michelet


 
L'histoire reprend là où l'avait laissée la fin du "Tigre du Bengale", à savoir la fuite de l'architecte Henri Mercier (Paul Hubschmid) et de la danseuse Seetha (Debra Paget). Perdus dans le désert, sans eau, ils sont recueillis à demi morts par une caravane. Mais le monarque Cha ndra (Walter Reyer) lance ses troupes à la recherche des fugitifs. Ceux-ci sont finalement capturés. Mercier est emprisonné dans les souterrains du palais, tandis que Chandra envisage d'épouser Seetha, bien que celle-ci s'y oppose et que la colère gronde parmi les prêtres et les opposants au régime. La soeur de Mercier, Irene (Sabine Bethmann) et son mari Walter (Claus Holm), lui aussi architecte, informés par Chandra que Henri a été tué, s'aperçoivent bientôt que le Maharajah a menti... 
 
 Tout ce qui a été écrit sur le premier volet de ces aventures indiennes qui clôturent quasiment la carrière de Fritz Lang peut être recopié sans changements notables. Le charme de ces péripéties exotiques à l'ancienne réside surtout dans l'aspect désuet, et forcément porteur de nostalgie, de la conception que l'on se faisait de ce genre de film il y a un demi siècle. Les combats ressemblent à de petites escarmouches de répétition entre apprentis acteurs. Les prêtres et seigneurs qui discutent en allemand font gentiment sourire. Les marques de fouet, peintes en rouge sur le dos de Chandra, ne font pas illusion une seconde. Pas plus d'ailleurs que le serpent risible devant lequel Seetha danse pour sauver sa vie. Autant dire qu'il ne faut chercher aucune crédibilité dans ces deux oeuvres qui, malgré tout, demeurent agréables à visionner, quelques scènes (la fuite dans les souterrains, la découverte des lépreux enterrés vivants) conservant une séduction intemporelle.
   
Bernard Sellier