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Touch,
     Saison 2,      2012 
 
de : Tim  Kring..., 
 
avec : Kiefer Sutherland, David Mazouz, Gugu Mbatha-Raw, Lukas Haas, Greg Ellis, Maria Bello, Danny Glover,
 
Musique : Lisa Coleman, Wendy Melvoin


   
Saison 1

   Martin Bohm (Kiefer Sutherland) s'est enfui à Los Angeles avec son fils Jake (David Mazouz), afin de le soustraire à la société Aster Corps. Ils y rencontrent Lucy Robbins (Maria Bello), qui recherche sa fille Amelia (Saxon Sharbino), bien qu'on lui ait fait croire que la jeune fille était décédée. Pendant ce temps, un étrange personnage, Guillermo Ortiz (Saïd Taghmaoui) élimine toutes les personnes qui, comme Amelia ou Jake, possèdent des capacités hors normes... 
 
   Si l'on devait lister les principales tares majeures qui handicapent l'humanité et mettent gravement en péril son devenir même, nul doute que la peur, l'ignorance et la séparativité occuperaient les premières marches d'un sinistre podium. L'une des qualités premières de cette série, et ce n'est pas la moindre, est d'illustrer de manière aussi dramatique qu'efficace et oppressante cette réalité. 
 
   Alors que la première saison naviguait principalement dans le registre classique des mini récits occupant l'espace d'un épisode, l'histoire subit ici un recentrage sur la condition des deux principaux personnages, à savoir Amelia et Jake, ce qui procure une colonne vertébrale solide à l'ensemble. Mêlant habilement thriller, science-fiction, croyances religieuses ( les 36 justes que Guillermo Ortiz élimine pour que Dieu conserve son pouvoir !!! ), et drame familial, cette saison développe avec maestria un concept qui ne manque ni d'intérêt ni d'intelligence. Les personnages sont souvent originaux ( Jake, bien sûr, mais aussi Avram Hadar (Bodhi Elfman), le Juif ), attachants ( Lucy qui n'en finit pas de chercher sa fille sous toutes les latitudes ), ambigus ( le génial Calvin Norburg (Lukas Haas), inquiétants ( Frances (Linda Gehringer), ainsi que, bien sûr, le 'nettoyeur céleste' Guillermo Ortiz ), et toujours caractérisés avec intensité. 
 
   En fait, le principal écueil pour celui qui visionne cette seconde saison réside dans le fait qu'il n'y aura pas de suite, la série ayant été, fort malheureusement, arrêtée. Dès lors, une alternative se présentait. Soit les scénaristes avaient su avant de clore ces 13 épisodes qu'il n'y aurait pas de suite, et ils auraient probablement clos l'histoire tant bien que mal. Soit ils n'avaient appris la cessation qu'après l'écriture de la saison, et le spectateur risquait fort de se voir profondément frustré à la fin de l'épisode ultime. 
 
   Au vu du dénouement que propose cette saison, il semble bien que la première hypothèse soit la bonne. Certes, la conclusion s'opère de manière un tantinet simpliste, voire prévisible, mais au moins le spectateur ne se verra pas horriblement déçu par un possible cliffhanger qui l'aurait laissé mourant de soif sans espoir de secours.

   
Bernard Sellier