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La tour infernale,
      1974, 
 
de : John  Guillermin, 
 
  avec : Paul Newman, Steve McQueen, Faye Dunaway, William Holden, Richard Chamberlain, Jennifer Jones, Robert Vaughn, Fred Astaire, Robert Wagner,
 
Musique : John Williams

   L'inauguration du plus haut building mondial a lieu en grandes pompes à San Francisco. Sont présents, outre le Sénateur Gary Parker (Robert Vaughn) et le maire de la ville, Robert Ramsey (Jack Collins), le promoteur, James Duncan (William Holden), ainsi que l'architecte, Doug Roberts (Paul Newman). Mais, dès le commencement de la soirée, quelques incidents mineurs sont signalés dans les circuits électriques. Roberts se rend compte que les cablages ne sont pas conformes au cahier des charges qu'il avait imposé. Le responsable de ces "aménagements" n'est autre que Roger Simmons (Richard Chamberlain), le propre gendre de Duncan. Lorsqu'un incendie se déclare dans une pièce isolée, provoquant de graves brûlures sur un employé, les pompiers de plusieurs casernes arrivent, sous le commandement de Michael O'Hallorhan (Steve McQueen). Ce n'est que le début d'une longue nuit de catastrophes... 
 
    Dans la copieuse lignée des films de ce type, "La tour infernale" tient, avec juste raison, une place de premier plan. Même si les dramatiques événements du 11 septembre font paraître cette trame presque dérisoire, elle n'en conserve pas moins, replacée dans son contexte, une intensité remarquable. Une distribution aussi riche qu'étonnante (Fred Astaire, Jennifer Jones, presque 30 ans après sa prestation mémorable dans "Duel au soleil"..., sans parler bien sûr d'un Steve McQueen mémorable), une progression événementielle et spectaculaire menée avec autant d'efficacité que de rigueur, une caractérisation des personnages qui se concentre sur l'essentiel, quelques séquences inoubliables (le sauvetage dans l'escalier ou le décrochage de l'ascenseur... Tout cela contribue à rendre tout à fait crédibles et poignants cette course contre la montre et ce plaidoyer contre l'égoïsme stupide des hommes. Certes, les effets spéciaux seraient sans doute plus performants aujourd'hui. Mais retrouverait-on dans un hypothétique remake l'aura magique que dégagent les acteurs exceptionnels de cette époque ? Rien n'est moins sûr !
   
Bernard Sellier