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Tout le monde debout,
     2018, 
 
de : Franck  Dubosc, 
 
  avec : Franck Dubosc, Alexandra Lamy, Elsa Zylberstein, Gérard Darmon, Caroline Anglade, Laurent Bateau,
 
Musique : Tomaso Albinoni, Sylvain Goldberg


   
Jocelyn (Franck Dubosc), directeur de I-run, est un séducteur invétéré. Lorsque sa mère décède, un quiproquo fait croire à la nouvelle voisine de celle-ci, Julie (Caroline Anglade), que Jocelyn est paraplégique. Elle le présente à ses parents et à sa soeur aînée, Florence (Alexandra Lamy), elle aussi paralysée... 
 
   Le film a enthousiasmé la majorité des critiques et une grande partie du public. Une amie qui a vu le film à Cannes nous disait que les gens avaient applaudi à la fin de la séance ( Ce n'était pas le cas au Polygone Riviera de Cagnes s/mer...) ! Bon... Pourquoi pas. Car l'oeuvre se veut un 'feel good movie', comme il est coutume d'appeler ce genre très fréquenté, dans lequel explosent les bons sentiments et les happy end obligatoires. Et il est agréable de se féliciter que les sentiments et émotions remplacent les violences et noirceurs habituelles. Mais il est tout de même difficile de comprendre ce qui a provoqué un tel engouement. 
 
   Certes, les aspects positifs ne manquent pas. Alors que l'histoire commence avec le personnage traditionnel du Franck Dubosc dragueur, menteur, hyper satisfait de lui, et pour tout dire assez répugnant, le récit glisse progressivement vers la mise en avant d'une autre facette de l'homme, légèrement plus responsable de ses actes, confronté pour la première fois à la culpabilité, et, surtout, moins mettant de côté son état de coq surégotique. En face de lui, omniprésent tout au long du film, se dresse une Alexandra Lamy solaire, irradiante de charme et de beauté. Et, bien évidemment, les péripéties attendues s'égrènent au film des minutes. Enfoncement dans le mensonge, quiproquos, séquences sentimentales, embarras souvent jouissifs... Jusqu'au dénouement attendu. L'aspect positif est que, contrairement à ce qui se passait dans 'Un homme à la hauteur', par exemple, l'outrance n'est jamais de mise. L'humour et le rire se montrent toujours francs, délicats et les dialogues vifs visitent avec efficacité les peurs et malaises qui envahiraient chacun d'entre nous si nous étions placés dans les situations évoquées. Dans l'entourage des deux 'héros', la touchante Marie d'Elsa Zylberstein n'a aucune difficulté à se faire remarquer, mais le personnage de Gérard Darmon se voit réduit à une répétition de 'C'est pas bien' qui limite grandement son impact. 
 
   Une comédie sympathique, intelligente, de bon goût, rythmée, mais aux développements très attendus.
   
Bernard Sellier