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Transamerica express,
     (Silver streak),      1976, 
 
de : Arthur  Hiller, 
 
  avec : Gene Wilder, Jill Clayburgh, Patrick McGoohan, Richard Pryor, Ned Beatty, Clifton James, Richard Kiel,
 
Musique : Henry Mancini

 
   
George Caldwell (Gene Wilder) se rend de Los Angeles à Chicago à bord du train « Transamerica express ». Un voyage de quarante-huit heures. Il fait rapidement la connaissance de sa voisine de wagon-lit, Hilly Burns (Jill clayburgh), qui accompagne son patron, un célèbre spécialiste de Rembrandt, le Professeur Schreiner (Stefan Gierasch). Le coup de foudre étant réciproque, les deux voyageurs s'apprêtent à passer une nuit délicieuse, lorsque George aperçoit par la vitre un homme tombant du toit de la voiture. Il se rend bientôt compte que le visage entrevu est celui du professeur Schreiner. Les surprises et les ennuis ne font que commencer... 
 
   Auteur du célèbre « Harold et Maud », Colin Higgins a écrit le scénario de cette fantaisie policière, avant de réaliser lui-même, deux ans plus tard, une comédie aussi débridée que jubilatoire (si mes souvenirs ne sont pas trop flatteurs, car il y a bien vingt ans que je ne l'ai pas revue !), « Drôle d'embrouille ». Mélange a priori risqué de comédie romantique, de suspense policier, de faux road movie, de péripéties burlesques, voire de film catastrophe (le final assez « percutant »), le scénario joue avec habileté de ces composantes hétéroclites, tout en ne se prenant jamais au sérieux, ce qui est une grande qualité. Il est grandement aidé par le couple vedette, Jill Clayburgh craquante, Gene Wilder doté d'un physique atypique et d'un charme incontestable, mais aussi par des seconds rôles charismatiques, de Patrick McGoohan à Ned Beatty, en passant par le « Requin » de Richard Kiel que l'on retrouvera l'année suivante dans « L'espion qui m'aimait ». Le badinage (du commencement (ce n'est pas du Marivaux, mais c'est tout de même sympathique !) laisse rapidement la place à des rebondissements gentiment cocasses, dans lesquels la répétitivité volontaire des situations n'est jamais rédhibitoire. Ce n'est sûrement pas la comédie du siècle, mais le plaisir est manifeste.
   
Bernard Sellier