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Tuer n'est pas jouer,
      (The living daylights),     1987,  
 
de : John  Glen, 
 
  avec : Timothy Dalton, Maryam d'Abo, Jéroen Krabbé, Joe Don Baker, John Rhys Davis, Art Malik, Desmond Llewelyn,
 
Musique : John Barry

 
   
Quinzième James Bond "officiel". 
 
   Au cours d'un exercice d'infiltration des défenses de Gibraltar par le groupe des double zéro, un des assaillants est tué volontairement. Un peu plus tard, James Bond (Timothy Dalton) est chargé de faire passer à l'ouest un haut responsable du KGB, le Général Georgi Koskov (Jéroen Krabbé). Tout se passe bien et l'homme arrive en Angleterre où il révèle que son ennemi, le Général Leonid Pushkin (John Rhys Davis) a mis au point un plan d'élimination de tous les espions occidentaux afin de ranimer la guerre froide. Mais Koskov est repris par les Soviétiques et disparaît. James se rend à Vienne où il retrouve une mystérieuse violoncelliste, Kara Milovy (Maryam d'Abo) qu'il avait vue tirer sur Koskov lors de son évasion de l'est... 
 
   Deux ans après "Dangereusement vôtre", le dernier Bond de Roger Moore, Timothy Dalton prend la relève pour deux épisodes dont celui-ci est le premier. John Glen est aux commandes pour la quatrième fois. Ces considérations statistiques établies, qu'en est-il de cette mouture ? D'abord, malgré une indéniable classe et un mimétisme certain avec le personnage mythique de l'espion british, je ne suis pas, personnellement, enthousiasmé par Timothy Dalton, dont le rictus permanent agace au bout d'un moment. A mon sens, il a été très avantageusement remplacé par Pierce Brosnan. Cela dit, cette aventure est tout à fait digne de figurer parmi les réussites, du point de vue scénaristique. L'histoire se recentre sur l'action, suit une ligne simple et crédible, tout en délaissant les à-côtés mondains, du type courses de chevaux et autres séquences casino. Même si le tueur au walkman est loin d'avoir le charisme diabolique de Jaws ou de Grace Jones, on suit avec intérêt cette suite de cache cache entre espions, qui passe de Gibraltar à l'Afghanistan via l'Autriche et Tanger. Pas de révolution, pas de fou mégalomane qui se bâtit un palais dans l'espace ou sous les océans, mais un monde bien terrien où règne un illuminé Brad Whitaker (Joe Don Baker) qui passe son temps à reconstituer les grandes batailles de l'histoire sous l'oeil de statues représentant les bienfaiteurs de l'humanité, genre Mussolini, Staline ou Hitler !  
 
   Très divertissant. Et, ce qui n'est pas négligeable, cette version recèle, à mon goût, l'une des plus délicieuses partenaires de Bond, la délicate et fragile Mariam d'Abo...
   
Bernard Sellier