La vengeance d'une blonde, film de Jeannot Swarc, commentaire

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La vengeance d'une blonde,
       1994, 
 
de : Jeannot  Swarc, 
 
  avec : Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, Clémentine Célarié, Thierry Lhermitte, Annie Cordy,
 
Musique : Eric Levy

 
   
Gérard Bréha (Christian Clavier), modeste présentateur d'une non moins modeste télévision bretonne, est appelé à Paris pour travailler dans une chaîne nationale. Il est suivi par sa femme, Corine (Marie-Anne Chazel) et ses enfants. Tous s'installent provisoirement chez la mère de Corine, Jany (Annie Cordy). Gérard devient, par un heureux concours de circonstances, présentateur du 20 heures et protégé de la belle Marie Ange de la Baume (Clémentine Célarié). Pendant ce temps, un groupe d'hurluberlus, les Yam, sème la terreur dans la capitale... 
 
   Cette comédie bien de chez nous part dans trois directions : la satire de la télévision ; le vaudeville adultérin classique ; le polar burlesque. Les trois ingrédients éprouvent quelque peine à donner une goûteuse mayonnaise, pour la simple raison qu'ils sont traités comme des accessoires superficiels et non comme des composantes à part entière. La critique des magouilles télévisuelles, de l'arrivisme personnel et de la dictature de l'audimat fait la part belle aux numéros d'acteurs et demeure anecdotique dans le fond. Clémentine Célarié est délicieuse en somptueuse plante carnivore ; et Thierry Lhermitte compose une délirante caricature d'animateur de reality show, affligé d'une moumoute et adepte des liaisons mal'z'à propos. La partie vaudeville fait dans le classique, et ne réserve aucune surprise particulière. Pour ce qui est de la séquence polar, on a droit à des trognes totalement ubuesques sorties tout droit d'un film de Jean Pierre Jeunet, type "La cité des enfants perdus". Autant dire que ce "plus" mouvementé arrive un peu comme des cheveux sur de la soupe. Quant à la vengeance en elle-même, elle est parfaitement prévisible.  
 
   A la sortie, il faut reconnaître que l'on sourit devant de sympathiques prestations, mais l'ensemble est loin de laisser d'impérissables souvenirs...
   
Bernard Sellier