Carlton Drake (Riz Ahmed) est un multimilliardaire passionné de recherches médicales et spatiales. Le retour sur terre de l'une de ses fusées ne se déroule pas aussi bien que prévu. L'engin s'écrase en Malaisie et, surtout, l'une des formes de vies récoltées par l'équipage sur une corps céleste, s'échappe. Pendant ce temps, à San Francisco, le journaliste Eddie Brock (Tom Hardy), se fait virer de son boulot pour avoir accusé Drake de processus d'expérimentation inhumains...
La référence Marvel marque tout de suite le contexte de cette création. Ce sera du lourd. Et, de fait, après un premier quart de film placé sous le signe d'une certaine réflexion, l'intrigue plonge dans les habituels excès grand-guignolesques qui sont souvent le propre de cette source. Le début n'est pas inintéressant, surtout avec un méchant visionnaire, certes caricatural dans ses aspirations démentes, mais assez représentatif de ce qui pourrait être une synthèse hautement perverse d'Elon Musk et de Bill Gates. Du côté de celui qui incarne la victime, le gentil, nous avons Tom Hardy, dont le rôle ne fait pas vraiment dans la dentelle. Lorsque le récit plonge véritablement dans le vif du sujet (c'est le cas de le dire, puisque l'entité ne peut survivre que si elle intègre le corps d'un humain compatible), le spectateur a droit à ce qu'il est censé être venu chercher. Une grossière bestiole baveuse, genre Alien, mais en moins élaboré, qui saute de corps en corps, et autorise, grâce à ses capacités hors normes, des courses poursuites complètement délirantes, encore qu'assez peu lisibles visuellement. Au moment où les deux grosses bestioles (car le vilain Drake a lui aussi été infesté !) commencent leur duel final, le ridicule (pourtant censé ne pas occire), a tué le peu de patience qui me restait, et j'ai mis fin prématurément à cette œuvre dispensable...