Voyage au centre de la terre, film de Henry Levin, commentaire

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Voyage au centre de la terre,
    (Journey to the center of the earth),         1959, 
 
de : Henry  Levin, 
 
  avec : James Mason, Diane Baker, Pat Boone, Arlène Dahl, Peter Ronson, Alan Napier,
 
Musique : Bernard Herrmann

  
 
Oliver Lindenbrook (James Mason), professeur de géologie à Edimbourg, découvre un jour dans un morceau de roche volcanique offert par l'un de ses étudiants, Alec McEwen (Pat Boone), un message de Arne Saknussem, célèbre explorateur islandais disparu trois siècles auparavant en cherchant à atteindre le centre de la terre. Aussitôt Lindenbrook décide d'organiser une expédition en suivant les quelques renseignements obtenus. En compagnie d'Alec, il se rend en Islande et fait la connaissance de Carla Göteborg (Arlene Dahl), femme d'un professeur suédois qui, mis au courant de la découverte, avait entrepris de se l'approprier. Malheureusement il venait d'être assassiné par un descendant d'Arne Saknussem... 
 
 L'intention des créateurs est évidemment d'offrir un film d'aventures. En ce sens, il est impossible de nier que la réussite est là. Décors fantasmagoriques ( champ de lépiotes géantes, lacs dans un environnement de cristaux, océan souterrain..., jusqu'aux ruines de l'Atlantide ! ), magnifiés par le cinémascope et les couleurs chaudes fort bien conservées, animaux préhistoriques remarquablement rendus pour l'époque, divers rebondissements plus ou moins dramatiques, bref un ensemble susceptible de charmer encore un demi-siècle après enfants, adolescents, voire même adultes. Mais l'oeuvre se révèle également, et sans doute de manière beaucoup plus involontaire, un film comique. Il serait impossible de faire le compte des aberrations qui émaillent l'histoire ( ah... le pain rassis du boulanger atlante ! ). On pourrait même dire, sans exagérer outre mesure, que les tribulations d'Indiana Jones sont en comparaison d'une remarquable vraisemblance ! Quant aux dialogues très conventionnels et surtout très datés, il sont souvent d'une franche cocasserie. Les petits intermèdes musicaux ajoutent encore un charme retro à cette fresque aussi improbable que parfois magique.
   
Bernard Sellier