Prologue : un épisode (très) mouvementé de l'adolescence d'Indy (Joaquin Phoenix). Y sont expliquées son aversion pour les serpents ainsi que son attirance déjà bien installée pour l'archéologie et le maniement du fouet !
L'histoire proprement dite : Indiana Jones (Harrison Ford) est chargé par un personnage étrange, Walter Donovan (Julian Glover) de partir à la quête de la coupe où fut recueilli le sang de Jésus mourant, et sur laquelle court une étrange légende. Indécis, dans un premier temps, sur la décision à prendre, il n'hésite bientôt plus lorsqu'il apprend que le prédécesseur dans cette recherche n'est autre que son père et, surtout, que ce dernier a disparu... L'aventure ne fait que commencer !
La trilogie des "Indiana Jones" est, à mon goût, un bonheur permanent. Un amoncellement d'aventures jouissives qui pulvérisent les réserves que l'esprit le moins pointilleux peut manifester sur la crédibilité et la vraisemblance de celles-ci. Le volet 1, "Les aventuriers de l'arche perdue" était déjà une grande réussite et recelait les germes de tous les délires qui devaient suivre. Le volet 2 "Indiana Jones et le temple maudit", décrié ou boudé par certains critiques, réservait également des moments intenses et stupéfiants.
Le volet 3 est assurément une apothéose ! Le risque était, bien sûr, qu'il se révèle simplement une troisième mouture seulement répétitive. Quelle idée géniale, donc, d'avoir introduit le personnage du père, incarné magistralement par un Sean Connery, comme toujours excellent, désarmant d'égoïsme naïf, de poésie impromptue, lunaire jusque dans les moments les plus inattendus. De plus merveilleusement doublé par son alter ego français habituel !
Cet épisode est superlatif dans tous les domaines :
Dans son intrigue, passionnante de bout en bout, qui allie avec une saveur et un équilibre miraculeux les extrêmes : l'innocence infantile, la violence brute, les situations burlesques, les éclairs de gravité, un humour désarmant et des épreuves initiatiques !
Dans le choix des acteurs : comment imaginer Indiana Jones sous d'autres traits que ceux d'Harrison Ford... même si pour l'épisode 4 à venir prochainement, il paraît tout de même un petit peu âgé... Mais nul doute que quelques idées géniales auront encore germé dans l'esprit du réalisateur afin de nous faire avaler les couleuvres les plus obèses !
Dans la musique même qui, à l'instar de la saga de la "Guerre des étoiles" demeure inséparable de la trame visuelle.
Spielberg apporte la démonstration magistrale que l'excès n'est pas forcément le trop, à condition que l'humour, la joie de filmer, le plaisir de conter et le sens du rythme soient spontanés. On peut ne pas croire une seconde au centième des aventures qui jaillissent sous nos yeux, et cependant ressortir de cette overdose, hilare et léger, comme si l'enfant s'était subitement réveillé en nous !