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Zone blanche,
      Saison 2,      2019 
 
de : Mathieu  Missoffe, 
 
avec : Suliane Brahim, Hubert Delattre, Laurent Capelluto, Samuel Jouy, Camille Aguilar, Olivier Bonjour,
 
Musique : Frédéric Kooshmanian, Thomas Couzinier


 
Saison 1   

 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 
La major Laurène Weiss (Suliane Brahim) a été grièvement blessée par la policière stagiaire Camille Laugier (Tiphaine Daviot), responsable de la mort de Marion, la fille du maire Bertrand Steiner (Samuel Jouy). Lorsqu'elle reprend son poste, elle est confrontée à une légende qui remonte au temps des Romains...
   
 L'imagination des créateurs est sans bornes. Cette forêt magique en a vu de toutes les couleurs et manifestement, elle est très en colère. Nous remontons donc en -57 avant J.C., lorsque deux soldats romains découvrent un trésor. Mal leur en prend de vouloir l'emporter. Leurs crânes ont été découverts par deux ados habitant Villeneuve, qui fouillaient la forêt à la recherche du prétendu trésor. Ensuite, l'histoire quitte le sujet, et se concentre sur de nouveaux meurtres qui fleurissent comme les pâquerettes au printemps. Une nouvelle venue arrive, histoire de renouveler un peu la distribution. Il s'agit de Delphine Garnier (Marina Hands), qui travaille pour l'environnement. Les rebondissements les plus improbables surviennent, comme cette jeune fille aveugle qui joue sur un piano à queue dans la forêt en présence de son auditeur amant assis sur un fauteuil empire. Bref, les scénaristes n'ont pas peur du ridicule. Ce qui est indéniable, c'est qu'on commence à trouver le temps long. Les épisodes 6 et 7, en particulier, sont éprouvants à suivre, d'une part en raison de la charge émotionnelle qu'ils véhiculent, mais surtout en raison de leur étirement (Laurène et Nounours (Hubert Delattre) au fond de la faille). Le problème, avec les débordements narratifs excessifs, c'est qu'ils engendrent une lassitude latente avec une impression d'ennnui, malgré l'avalanche d'évènementss, ou peut-être plutôt à cause d'eux. Mais le pire, après cette multitude d'intrigues tantôt mineures, tantôt prédominantes, c'est ce demi-dénouement un peu foutraque, qui laisse les personnages centraux en plan, et expédie en deux coups de cuillère à pot celui qui est pourtant le protagoniste majeur du récit, l'homme-cerf. Était-il prévu une suite à ces deux saisons ? Je ne le pense pas. Cette fin est un peu à l'image de la série : dispersé, à la fois profond et anecdotique. Heureusement que nombre de personnages sont attachants et parfois insolites, à l'image de ce juge lunaire improbable mais parfois jubilatoire.  
   
Bernard Sellier