À double tranchant, film de Richard Marquand, commentaire

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À double tranchant,
          (Jagged edge),      1985, 
 
de : Richard  Marquand, 
 
  avec : Peter Coyote, Lance Henriksen, Glenn Close, Jeff Bridges, Leigh Taylor-Young, Robert Loggia,
 
Musique : John Barry

  
 
Page Forrester (Maria Mayenzet), une richissime jeune femme, a été assassinée. Son mari, Jack (Jeff Bridges), bien que blessé par l'agresseur, est fortement soupçonné par le Procureur Thomas Krasny (Peter Coyote), et en fin de compte inculpé. Le cabinet d'avocats qui a pour clients les Forrester, persuade l'une de ses avocates, Teddy Barnes (Glenn Close), de défendre l'accusé... 
 
 Les scénarios à base d'affaires criminelles nébuleuses et de procès sous haute tension ont souvent donné naissance à des films haletants, voire captivants. Sans posséder la tension et le pouvoir manipulateur qui habitaient "Peur primale", par exemple, l'histoire présente se situe dans la bonne moyenne du genre. Grâce, surtout, à un trio d'acteurs (Glenn Close, Jeff Bridges, Peter Coyote) charismatique, à défaut d'être profondément impliqué, ce qui est difficile étant donné que l'ensemble (récit aussi bien que personnages) reste classiquement superficiel. Les péripéties et retournements de situation ne bousculent guère une mécanique routinière bien huilée. Quant aux protagonistes, même de premier plan, ils n'existent que grâce à quelques notations banales (enfants à charge, divorce, arrivisme...). Le dénouement lui-même, capital dans ce type de narration (voir "La Faille", "Présumé innocent"...), se présente ici avec des sabots dont la qualité première n'est pas la subtilité. 
 
 Distrayant, mais très conventionnel.
   
Bernard Sellier