Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Arrow,
         Saison 3,        2014 
 
de : Andrew  Kreisberg, John  Behring..., 
 
avec : Stephen Amell, Katie Cassidy, David Ramsey, Willa Holland, Paul Blackthorne, Susanna Thompson, Colin Donnell, Colin Salmon,
 
Musique : Blake Neely


 
Saison 1         Saison 2

 Le jeune et riche Oliver Queen (Stephen Amell), poursuit sa mission à Starling City. Mais le moral n'est pas au beau fixe. Sa soeur Théa (Willa Holland), censée se trouver en Italie, ne donne pas signe de vie, et Sara (Caity Lotz) est assassinée par un mystérieux archer. Pour corser encore le malaise, le richissime Ray Palmer (Brandon Routh) souffle la direction de Queen Consolidated à la barbe d'Oliver... 
 
 Les temps sont durs pour les super héros et les nuages s'accumulent dans le ciel de Starling City. Grâce (si l'on peut dire !) à l'efficacité de certains méchants aux méthodes liquidatives originales (le tueur au boomerang, par exemple), mais aussi à cause de la disparition de certaines figures emblématiques. Mais deux écueils viennent tempérer assez grandement l'enthousiasme qui prévalait dans les deux premières saisons. Le premier est dû à la multiplication des intrigues, ce qui est d'ailleurs un bien grand mot, car, le plus souvent celles-ci se réduisent à un trio narratif supersonique, à savoir : apparition du criminel, détection de son repaire, enfin élimination. Sans compter une certaine désorganisation (comme diraient les profilers de "Esprits criminels" !) dans la gestion des fondamentaux (le passé d'Oliver, les interventions de l'ambigu Malcolm Merlyn (John Barrowman)...). Le second écueil, qui n'en sera un que pour certains spectateurs, réside dans l'apparition de Barry Allen "Flash" (Grant Gustin), super héros s'il en est, puis de l'homme fusée ou du méta humain, qui enfonce encore un peu plus l'histoire dans l'infantilisme des bandes dessinées. Est-ce en raison de l'usure temporelle, de la répétitivité des situations, de l'imbrication excessive des différentes intrigues ? Toujours est-il que tout cela prend dangereusement la direction d'un grand n'importe quoi réservé aux spectateurs accros au genre. Même le passé du héros durant ses années de disparition, qui s'annonçait mystérieux et excitant, se révèle une odyssée policière banale, parfois même un peu trop envahissante. 
 
 Heureusement demeurent quelques zones intrigantes et captivantes, à l'instar du personnage lunaire et déroutant de Ray Palmer, de belles envolées familiales, ou encore une brassée d'investigations psychologiques sur les conséquences des choix, le sens des valeurs, les ravages des secrets et des culpabilisations. Ainsi que des épisodes terminaux surexcitants, qui convoquent Ra's al Ghul (Matt Nable) et des mystères qui ne sont pas sans évoquer "She" de Henry Rider Haggard. Mais l'ensemble est tellement touffu, gorgé de rebondissements jusqu'à l'overdose, que ça en devient presque épuisant !

   
Bernard Sellier