L'attaque du métro 123, film de Tony Scott, commentaire

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L'attaque du métro  123,
     (The taking of Pelham 123),     2009, 
 
de : Tony  Scott, 
 
  avec : Denzel Washington, John Travolta, Luis Guzman, John Turturro, James Gandolfini, Ramon Rodriguez, Michael Rispoli,
 
Musique : Harry Gregson Williams


 
Walter Garber (Denzel Washington), jusqu'alors directeur adjoint de la société du métro new yorkais, vient depuis peu d'être suspendu de ses fonctions pour suspicion de corruption. Il est donc réduit à une fonction basique, avec le pensum de répondre au téléphone. C'est ce qui lui vaut d'être contacté par un inconnu (John Travolta), qui vient de prendre en otage un wagon de métro afin d'obtenir du maire (James Gandolfini) une rançon de dix millions de dollars. Un négociateur de la police, Camonetti (John Turturro), arrive bientôt, mais le truand refuse obstinément d'avoir un interlocuteur autre que Garber... 
 
 Inutile d'attendre bien longtemps pour être persuadé que nous avons affaire à du pur Tony Scott. Avec le temps, le réalisateur semble s'enfoncer dans une surexcitation toujours plus intense, au point que "Spy game" ou "Ennemi d'état" ressembleront bientôt à des récits sous somnifères, et que, à force de monter ses oeuvres avec des plans toujours plus flous et toujours plus courts, quasi subliminaux, l'oeil du spectateur ne percevra bientôt plus rien ! Heureusement, au milieu de ces avalanches clipesques, subsistent quelques zones un tantinet paisibles, au cours desquelles le criminel Travolta, plus déjanté et improbable que jamais, engage des conversations mystico-délirantes avec un Garber-Washington nettement plus crédible. L'histoire en elle-même, remake (quelle mode stupide !) du film "Les pirates du métro" de Joseph Sargent, n'a rien de très palpitant, d'autant plus que le scénario semble beaucoup plus s'intéresser aux particularismes outranciers qu'à une construction dramatique solide et authentique. 
 
 Idéal pour une soirée agitée entre potes, mais à oublier très vite pour qui recherche d'autres sensations que celles générées par bruit et fureur artificiels.
   
Bernard Sellier