Ava, film de Tate Taylor, commentaire

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Ava,
         2020, 
 
de : Tate  Taylor, 
 
  avec : Jessica Chastain, John Malkovich, Geena Davis, Ioan Gruffudd, Common, Colin Farrell, Joan Chen,
 
Musique : Bear McCreary


 
Ava (Jessica Chastain) est employée par un groupe secret comme tueuse à gages. Sa dernière victime en date est un financier véreux débarqué à Paris. Elle reçoit une nouvelle mission à Riyad où un général trafiquant d'armes est la cible à effacer. Mais tout ne se déroule pas comme prévu...

 Est-ce que cela ne nous rappelle pas quelque chose ? 'Nikita', bien sûr, et plus récemment 'Anna' ou encore 'Hanna'. Est-il besoin de préciser que, malgré les efforts du scénariste, ce film n'arrive pas à la cheville du premier cité. Notre Ava présente, (décidément la lettre 'a' semble attachée à ce genre de personnage !) a beau afficher une histoire personnelle douloureuse qui nous est révélée progressivement mais sans grande subtilité, les facilités, maladresses et invraisemblances de l'histoire sont tellement voyantes que la bonne volonté est impuissante à sauver cette réalisation primaire. La distribution offre de beaux noms, avec une Geena Davis qui n'est plus l'héroïne batailleuse de 'Au revoir à jamais', mais cachetonne désormais dans la peau d'une mère victime de tocs. Même chose pour John Malkovich et surtout pour Colin Farrell qui n'est pas loin du ridicule en tenant son petit commerce de tête pensante du crime au milieu de sa famille. Quant à Jessica Chastain, également productrice du film, on se demande ce qui a pu lui passer par la tête en endossant le costume de cette tueuse et combattante redoutable, capable de mettre KO une demi-douzaine de malabars. Certes Bruce Lee nous a prouvé qu'il n'y a pas besoin d'avoir la carrure de Schwarzenegger pour être un guerrier redoutable, mais en l'occurrence il faut une sacrée dose de bonne volonté pour croire une seconde aux luttes, qui plus est médiocrement filmées et fort peu convaincantes, de ce petit gabarit féminin. Quant à la fin ouverte, elle semble promettre une suite. Ce sera sans nous...
   
Bernard Sellier