Bad boys for life, film de Adil El Arbi, Bilall Fall, commentaire
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Bad boys for life, 2020,
de : Adil El Arbi, Bilall Fallah,
avec : Will Smith, Martin Lawrence, Vanessa Hudgens, Charles Melton, Alexander Ludwig, Kate del Castillo, Jacob Scipio,
Musique : Lorne Balfe
Marcus (Martin Lawrence) vient d'être grand-père. Son collègue de toujours, Mike (Will Smith) est un jour criblé de balles par Armando Aretas (Jacob Scipio), dont le père a jadis été tué par le tandem de policiers, et dont la mère Isabel (Kate del Castillo) vient de s'enfuir d'une prison mexicaine. Mike survit mais peine à entraîner son ami dans une contre-attaque risquée...
On a vraiment l'impression d'assister à une resucée d'un "Arme fatale" façon 2020. Marcus, uniquement préoccupé de prendre sa retraite nous rappelle un Roger Murtaugh "trop vieux pour ces conneries", tandis que le toujours fringant Will Smith tient le rôle du bouillonnant Martin Riggs. La tonalité générale est rigoureusement la même. A savoir une trame prétexte dramatique dont les ornements sont de la pure déconnade juvénile, avec des échanges pseudo humoristiques de niveau CM2. Comme on peut s'en douter, les vannes sur l'âge des protagonistes fusent, tandis qu'une grandiloquence musicale se fond avec plus ou moins de bonheur à la trame explosive façon BD. Le scénario flirte avec le degré zéro de la vraisemblance, mais personne ne s'en étonnera dans ce genre de création. Si Will Smith, sorti d'un affrontement déjà familial dans "Gemini man", se sort plutôt bien de cette improbable aventure, il n'en est pas de même de Martin Lawrence, dont les envolées mystico-comiques sentent la ringardise à plein nez. Heureusement qu'une équipe de choc, avec à sa tête la magnétique Rita (Paola Nuñez) apporte un peu de sang neuf à cette pantalonnade explosive et décérébrée.
Bernard Sellier