Banshee, Saison 1, série de Greg Yaitanes, Jonathan Troppe

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Banshee,
      Saison 1,     2013 
 
de : Jonathan  Tropper, Greg  Yaitanes..., 
 
avec : Anthony Starr, Ivana Milicevic, Ulrich Thomsen, Hoon Lee, Frankie Faison, Matt Servitto, Ben Cross,
 
Musique : Methodic Doubt

 
 
Libéré de prison après 15 ans derrière les barreaux, un voleur de haute lignée (Anthony Starr), qui travaillait jadis pour le grand caïd Rabbit (Ben Cross), échappe de peu à deux tueurs venus l'attendre. Il arrive dans le comté de Banshee, en territoire Amish. Alors qu'il boit un verre dans le bar tenu par Sugar Bates (Frankie Faison), un ancien boxeur, il assiste à la mort du shérif Lucas Hood, récemment nommé par le maire afin de contrer les agissements mafieux du redouté Kai Proctor (Ulrich Thomsen). Il décide de prendre sa place... 
 
 Une certaine dose de bonne volonté est nécessaire pour supporter les deux premiers épisodes, dont 90% des scènes sont engluées dans une pénombre exténuante, apparemment la nouvelle coqueluche des réalisateurs (voir "The Following, saison 2", ou encore "Arrow"...). Mais, très rapidement, la conjonction de différents facteurs change radicalement le regard porté à la série. D'une part un personnage central assez atypique, mixant avec une fougue dévastatrice la hargne du mauvais garçon avec l'intégrité du représentant de la loi. Ensuite une galerie de personnalités originales (Clay Burton, le binoclard, et surtout Job), attachantes (Carrie, Sugar Baites), ou puissantes (Proctor, Rabbit...), qui, par leur noirceur absolue, annoncent de futures confrontations sanglantes. A ce sujet, il s'en passe des événements dans la prétendue calme petite ville de Banshee. Si les Amish refusent toute brutalité physique et se reportent sur une violence morale sous les auspices de dogmes antédiluviens, il n'en est pas de même pour le reste de la communauté. Cela ne va pas d'ailleurs sans un certain nombre d'excès dans la sauvagerie qui flirtent plus d'une fois avec la complaisance. Mais la tension dramatique, l'intensité passionnelle, sont telles que l'addiction s'installe inéluctablement. D'autant plus que le dénouement provisoire ouvre grands les battants pour une seconde saison dont les orages s'annoncent dévastateurs...
   
Bernard Sellier