The Following, Saison 2, série de Marcos Siega, commentaire

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The following,
       Saison 2,        2014 
 
de : Marcos  Siega..., 
 
avec : Kevin Bacon, James Purefoy, Natalie Zea, Shawn Ashmore, Steve Monroe, Maggie Grace, Annie Parisse,
 
Musique : John Frizzell


   
Saison 1

   Ne pas lire avant d'avoir vu la saison

   Joe Carroll (James Purefoy) a été déclaré mort. Ryan Hardy (Kevin Bacon) s'est remis très difficilement de la mort de Claire. Un an après ces tragiques événements, une série de meurtres sont commis par deux frères jumeaux qui se dissimulent sous le masque du visage de Joe. Une jeune galeriste, Lily Gray (Connie Nielsen), réussit à échapper aux tueurs... 
 
   Il y avait déjà un nombre respectable de tarés dans la saison 1. Alors, les créateurs ont dû se demander comment concocter une suite qui "tienne le coup". Et la réponse qu'ils fournissent se révèle, hélas, la plus primaire qui soit. En augmentant exponentiellement le nombre de cinglés, en les rendant plus sauvages encore, à supposer que cela soit posssible, et en transformant les deux enquêteurs en justiciers assoiffés de sang. Réussite complète dans ces trois domaines. Entre Joe, devenu dans la première moitié, presque anachronique, Lily (Connie Nielsen), les deux jumeaux, ainsi que Micah (Jake Weber) et sa cohorte de zombies fêlés, la coupe est sur le point de déborder. A croire que l'unique réflexion des scénaristes a été de déterminer le nombre minimum d'exécutions, sadiques si possible, dans la durée de chaque épisode. Le prétexte d'une création artistique en corrélation avec les oeuvres de Poe, qui donnait dans la saison précédente, une pseudo aura symbolique et illuminée aux sacrifices de Joe, est ici artificiellement remplacé par de fumeuses références bibliques. A cela s'ajoutent des raccourcis narratifs qui, parfois, virent au ridicule absolu (lors du kidnapping de Max, le FBI découvre en l'espace de cinq minutes le refuge dans lequel s'est planqué le ravisseur). Tout cela devient non seulement du grand n'importe quoi, mais surtout, comme c'était le cas dans "The walking dead", par exemple, une déviance barbare aussi sordide que complaisante, qui plus est dépourvue de toute progression dramatique. C'est un coup pour Joe, un coup pour Lily, un coup pour Ryan, un coup pour Joe..., et cela pourrait s'étaler sur cinq cents épisodes. Enfin, pour l'anecdote, il y en a marre de ces éternelles scènes dans une quasi pénombre, à croire que l'électricité n'a pas encore fait son apparition sur le sol américain... 
 
   La saison précédente n'était certes pas rose bonbon. Mais ici les bornes de l'excès, de la violence gratuite, et du simplisme stupide sont largement dépassées. Dommage, car les relations complexes entre les deux principaux protagonistes (chacun ne trouve-t-il pas en grande partie le sens de sa vie parce que l'autre existe) ne manquent pas d'un certain intérêt...

   
Bernard Sellier