Belles de l'Ouest, film de Jonathan Kaplan, commentaire

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Belles de l'Ouest,
      (Bad girls),     1994,  
 
de : Jonathan  Kaplan, 
 
  avec : Madeleine Stowe, Andie McDowell, Drew Barrymore, Mary Stuart Masterson, Dermot Mulroney, James LeGros,
 
Musique : Jerry Goldsmith


 
Le Colorado. Dans le saloon d'Echo City, Anita Crown (Mary Stuart Masterson), une prostituée, est violentée par un client. Son amie Cody Zamora (Madeleine Stowe) tue l'homme. Condamnée par la ligue bien pensante de la ville à être pendue, elle est sauvée in extremis par son amie et deux autres consoeurs, Eileen Spenser (Andie McDowell) et Lilly Laronette (Drew Barrymore). Les quatre femmes s'enfuient, poursuivies par les frères Pinkerton. Elles se rendent à Agua Dulce, au Texas, où Cody possède une importante somme d'argent. Mais, au moment de le retirer, Kid Jarrett (James Russo), son ancien amant, vient dévaliser la banque... 
 
 Assurément, nous sommes bien loin de "la chevauchée fantastique", de "Rio Bravo", ou même des modernes "Silverado" ou "Open Range"! Bien loin du western codifié dans lequel l'homme domine en seigneur et où la femme fait acte de présence pour cuisiner et pleurer lorsque la mort frappe. Dans cet opus, les femmes règnent en maîtresses, dégainent plus vite que leur ombre, et ne laissent que bien peu de place aux hommes. Etrange histoire, tout de même, qui part un peu dans tous les sens, se révèle assez souvent anarchique, mais dont l'action finit par se reconcentrer au dernier moment. Un quatuor au charme certain (Madeleine Stowe et Andie McDowell, en particulier, sont exquises), un rythme soutenu par la très belle musique de Jerry Goldsmith, quelques surprises... Voilà les aspects positifs de cette réalisation sans prétention, mais qui se laisse boire comme une tequila rafraîchissante. On hésite pendant une grande partie du film entre facéties et drame, ce qui est un peu dommageable, mais l'ensemble dégage une énergie communicative qui, finalement, emporte l'adhésion. 
 
 Loin d'être impérissable, mais, somme toute, original et parfois agréablement déroutant.
   
Bernard Sellier