Blood red sky, film de Peter Thorwath, commentaire

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Blood red sky,
        2021,  
 
de : Peter  Thorwarth, 
 
  avec : Peri Baumeister, Carl Anton Koch, Alexander Scheer, Kais Setti, Gordon Brown,
 
Musique : Dascha Dauenhauer


  
Ne pas lire avant d'avoir vu le film...   

 
Les passagers d'un vol transatlantique à destination de New York sont pris en otage par un commando d'Islamistes radicaux. Leur but est de faire exploser l'appareil sur Londres, mais leur plan ne se déroule pas tout à fait comme prévu...
 
 Les drames à bord d'avions sont souvent spectaculaires et surtout hautement anxiogènes étant donné l'espace confiné et la hantise de l'altitude. On se souvient de l'«Ultime décision» dans lequel Kurt Russell jouait le héros, ou encore des «Serpents dans l'avion» sortis en 2006. Je ne sais pourquoi, naïvement, après avoir lu la courte présentation sur Netflix, je pensais que l'écueil auquel se frottaient les pirates de l'air était composé d'extraterrestres. Ce n'est pas tout à fait le cas, même si on peut considérer que les vampires sont un tantinet hors de la race humaine. J'avoue que si j'avais eu connaissance de ce détail je ne me serais pas risqué dans l'aventure car j'ai toujours été fort peu attiré par les histoires sanglantes à la «Dracula». Hormis le film de Francis Ford Coppola ou l'«Entretien avec un vampire» de Neil Jordan, ce genre de conte horrifique m'a toujours semblé flirter avec le grotesque. Peut-être aurais-je besoin de consulter un psychanalyste ?

 Le drame qui nous est raconté ici commence de manière 'normale' avec son groupuscule de terroristes au milieu desquels brille, si l'on peut dire, un membre particulièrement déjanté, Eightball (Alexander Scheer). Ensuite commence progressivement une plongée dans le sanguinolant et l'horreur avec la multiplication des contaminations, en l'occurrence nettement plus radicales et sauvages que celles dues au Covid. Reconnaissons que la construction événementielle ne manque pas d'efficacité, même si un rire nerveux s'invite parfois devant certaines expressions bestiales. En revanche le réalisateur ne recule devant aucun excès et fait preuve d'une complaisance certaine pour les boucheries extrêmes. Ce qui sauve (un peu) cette expérience très racoleuse, ce sont les relations entre le jeune Elias (Carl Anton Koch) et sa mère, Nadja (Peri Baumeister), écartelée entre son état irréversible et l'amour qu'elle porte à son enfant.
   
Bernard Sellier