Cellular, film de David R. Ellis, commentaire

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Cellular,
     2004, 
 
de : David R.  Ellis, 
 
  avec : Kim Basinger, Chris Evans, Jason Statham, William H. Macy, Caroline Aaron, Jessica Biel, Noah Emmerich,
 
Musique : John Ottman, Garrett Dutton

  
 
Une jeune femme apparemment sans histoire, Jessica Martin (Kim Basinger), mère d'un garçon de onze ans, Ricky (Adam Taylor Gordon) est kidnappée à son domicile. Elle est enfermée par ses ravisseurs dans une maison isolée. Grâce aux restes d'un téléphone qu'elle bricole tant bien que mal, elle parvient à composer un numéro. C'est celui d'une jeune homme, Ryan (Chris Evans). Il prend d'abord son appel au secours pour une plaisanterie, mais ne tarde pas à se rendre compte qu'elle n'affabule pas. Il entreprend de l'aider, mais la tâche se révèle plus que délicate. La batterie de son portable est presque à plat. Il assiste, impuissant, à l'enlèvement de Ricky à sa sortie d'école, et se voit contraint de voler une Porsche pour pister les ravisseurs... 
 
 Pas beaucoup de points communs avec "Phone game", auquel on l'a souvent comparé, si ce n'est bien sûr, le rôle primordial du téléphone. Si l'on voulait opérer un rapprochement, c'est plutôt avec "Speed" qu'on pourrait le faire, tant le rythme haletant et les montées d'adrénaline se succèdent sans laisser le moindre répit aux rétines et au muscle cardiaque. Pour sûr, il ne faut pas se montrer trop regardant sur la finesse de l'ensemble. Dès les premières images du kidnapping, le spectateur est prévenu : ce sera du gros qui déménage. Nulle psychologie à attendre, uniquement un concentré de suspense qui repose entièrement sur le talent du scénariste à emballer les péripéties de façon crédible. De ce point de vue, c'est assez satisfaisant. Il faut dire que les neurones n'ont guère le temps de se mettre en route ! Poursuites avec carambolages (David Ellis semble les apprécier, même s'ils sont ici nettemnt moins spectaculaires que dans "Destination finale 2"), moments d'angoisse à se ronger trois centimètres d'ongles, flics pourris, bref, une efficace routine pour soirée agitée. Loin du minimalisme de "Phone game", nous retrouvons ici le bon vieux polar classique filmé à cent cinquante à l'heure, modernité oblige.
   
Bernard Sellier