Colony, Saison 1, de Ryan Condal, Carlton Cuse, commentaire

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Colony,
     Saison 1,      2016 
 
de : Ryan  Condal, Carlton  Cuse..., 
 
avec : Josh Holloway, Sarah Wayne Callies, Peter Jacobson, Amanda Righetti, Isabella Crovetti, Ally Walker,
 
Musique : Clinton Shorter


 
Saison 2

 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 
Depuis presque un an, suite à une mystérieuse invasion extra-terrestre, la ville de Los Angeles est coupée par un mur. Tous ceux qui se trouvent à l'intérieur de l'enceinte sont étroitement surveillés par une milice militaire dirigée par des collaborateurs, comme par exemple Alan Snyder (Peter Jacobson). Will Bowman (Josh Holloway) vit avec sa femme Kate (Sarah Wayne Callies) et ses deux enfants, Bram (Alex Neustaedter) et Gracie (Isabella Crovetti). Un jour, Will tente de franchir le mur en cachette pour tenter de retrouver son fils Charlie, qui a disparu depuis l'invasion. Mais il est arrêté et se voit contraint de travailler pour les collaborateurs... 
 
 Toute l'histoire de cette première saison repose sur une invasion extra-terrestre, et ses conséquences sur la vie quotidienne. Mais la première surprise est que, dans un premier temps, le spectateur ne voit jamais pointer la moindre bouille alien. Est-ce une question de budget ou au contraire une volonté délibérément choisie par les créateurs ? Difficile à dire. Toujours est-il que cette référence permanente à un danger que l'on ne voit jamais installe une curieuse atmosphère dans laquelle le mystère se mêle à une série de questionnements sur les réelles motivations de ces prétendus agresseurs. Existent-ils même vraiment ? Ou bien ont-ils été créés de toutes pièces par un pouvoir coercitif immonde ? A l'image de cet Alan Snyder (Peter Jacobson) ordure de première grandeur, ou encore de Phyllis (Kathy Baker), qui disparaît d'ailleurs assez rapidement. Les scénaristes n'ont pas cherché à complexifier les personnages de la 'zone verte', c'est-à-dire les 'collaborateurs' à la botte des envahisseurs. Ce sont tous des pourris, y compris les 'casques rouges' dans lesquels se sont engouffrés toutes les racailles dont le rêve est d'exercer leur pouvoir et leur violence sur les 'ennemis' de l'alliance. Tout comme c'était le cas dans les séries "V", nous revivons dans le drame de cette fracture entre résistants et collabos, celui qui a bouleversé la France au cours de la sconde guerre mondiale. 
 
 Et ici la cassure est d'autant plus spectaculaire qu'elle atteint le couple des héros, avec, bien sûr, tout ce que cela implique de suspense, de dissimulations, de frayeurs, de complots. Si l'on excepte le dernier épisode, dans lequel intervient réellement la puissance alien, l'ensemble de cette première saison prend l'apparence d'un polar traditionnel, avec ses enquêtes, ses rebondissements, ses trahisons, ses indics. C'est du solide, comme savent en fabriquer les Américains, de l'efficace, mais pas de véritables variantes ou plus-values par rapport aux thrillers classiques.
   
Bernard Sellier