Colony, Saison 2, de Ryan Condal, Carlton Cuse, commentaire

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Colony,
     Saison 2,     2017 
 
de : Ryan  Condal, Carlton  Cuse..., 
 
avec : Josh Holloway, Sarah Wayne Callies, Peter Jacobson, Amanda Righetti, Isabella Crovetti, Ally Walker,
 
Musique : Clinton Shorter


 
Saison 1

 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 La famille Bowman est divisée. Tandis que Will (Josh Holloway) a réussi à retrouver l'alien que sa femme Katie (Sarah Wayne Callies), aidée d'Eric Broussard (Tory Kittles) et de quelques rebelles, avait réussi à capturer, leur fils Bram (Alex Neustaedter) est arrêté. Sa petite soeur Gracie (Isabella Crovetti) est emmenée par sa tante Madeline (Amanda Righetti) dans la luxueuse demeure de Nolan Burgess (Adrian Pasdar), dans la zone verte sécurisée. Retour en arrière, quelques heures avant l'invasion. Will fait équipe avec Devon (Carolyn Michelle Smith). Ils doivent enquêter sur la disparition simultanée de plusieurs personnalités importantes... 
 
 La première saison se concluait sur une note pour le moins pessimiste. Hormis la récupération d'un boitier alien pris sur la personnalité capturée, les actions de la rébellion n'avaient pas produit de grandes avancées et, surtout, exception faite d'Eric Broussard, la plupart des membres avaient été éliminés. De fait, ce sont ici les conséquences dramatiques intérieures dévastatrices qui sont mises en exergue. Ce qui ne signifie nullement que l'action soit absente ou que le spectateur s'ennuie. Loin de là ! Car, au milieu des événements souvent tragiques, se dessinent des personnalités toutes plus captivantes les unes que les autres. Qu'elles appartiennent au clan des rebelles ou à celui des collaborateurs. Le scénario équilibre avec un talent indéniable et une richesse remarquable le parcours des différentes individualités, leurs angoisses, leurs lâchetés, leurs revirements, leurs trahisons, leurs espoirs. Le manichéisme qui prévalait souvent dans la première saison se voit ici légèrement atténué. Sur un nombre restreint d'épisodes ( 13 ), le récit parvient à ne laisser aucun personnage de côté. Bram, Broussard, Madeline, Norman, Helena (Ally Walker), Snyder ( on croit voir par moments Sarkozy ! ), Nolan, ainsi bien sûr que Katie et Will, tous virevoltent dans ce cauchemar de manière aussi homogène qu'intense. 
 
 Très intéressante également est cette volonté de ne pas montrer les envahisseurs. L'histoire démontre ainsi intelligemment ( ce que dit d'ailleurs un des protagonistes ), que l'humanité se dirige vers son anéantissement beaucoup plus par le comportement de ses membres que par l'action intrinsèque des envahisseurs. Le parallèle avec la seconde guerre mondiale se voit ici encore renforcé avec l'apparition, dans le dernier tiers de la saison, des 'vestes noires' qui ressemblent comme deux gouttes d'eau aux sbires de la Gestapo. Mais, si la menace de ces monstres avérés est bouleversante, celle qui est véhiculée, au travers de sourires mielleux et de pseudo spiritualité, par la doucereuse Lindsey (Erin Way), formatrice pour enfants dans la perspective de l'avènement du 'plus grand des jours', n'en donne pas moins la chair de poule. Quant au dénouement ( provisoire, bien entendu ! ), il donne furieusement envie de connaître la suite. Espérons seulement que le syndrome "Lost" ne frappera pas in fine, provoquant une déception aussi intense que l'étaient les attentes...

   
Bernard Sellier