Coup de foudre à Notting Hill, film de Roger Michell, commentaire

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Coup de foudre à Notting Hill,
     (Notting Hill),    1999, 
 
de : Roger  Michell, 
 
  avec : Julia Roberts, Hugh Grant, Rhys Ifans, Richard McCabe, James Dreyfus,
 
Musique : Trevor Jones

 
 
William Thacker (Hugh Grant) est divorcé. Il tient dans le quartier londonien de Notting Hill une petite librairie. Un jour, entre dans sa bourique Anna Scott (Julia Roberts), l'actrice d'Hollywood la plus en vogue, qui présente en Angleterre son dernier film, "Helix". Un petit incident, et, contre toute attente, Anna accepte d'accompagner William à l'anniversaire de sa soeur. Le coup de foudre est-il sur les rails d'un chemin paradisiaque ? Pas forcément, car le petit ami d'Anna, Jeff King (Alec Baldwyn) revient à l'improviste... 
 
 Trois ans après le thriller médical "Mesure d'urgence", Hugh Grant revient à la comédie légère, charmante et féérique avec ce "Coup de foudre". L'histoire est bâtie sur le plus délicieux fantasme qui puisse exciter les neurones et le coeur de tout cinéphile : voir une rencontre fortuite avec son idole se métamorphoser en une passion qui transcende les contingences d'argent ou de situation sociale. Gagner, en sa compagnie, le doux nuage doré qui réserve aux amants une éternité d'harmonie et de jouissance... Même si, personnellement, ma préférence irait à Jodie Foster, je reconnais volontiers que Julia Roberts, dix ans après "Pretty woman", possède toujours autant de charme et de finesse. Quant à Hugh Grant, il semble avoir été directement moulé àdès sa naissance, pour ce type de personnage lunaire et habilement maladroit qui fait craquer le coeur féminin le plus endurci. 
 
 Une fois ce concept de base accepté, ( après tout, la réalité est bien souvent plus inventive que la fiction ), reste à considérer le traitement cinématographique de ce conte. Là, à mon sens, les choses se gâtent un petit peu. Dans ce type d'aventure romanesque, ce sont évidemment les rebondissements et les personnages secondaires qui créent un écrin plus ou moins vivant, brillant, pour y déposer la corbeille finale des amoureux qui s'ignorent. Ici, malgré des caractères amusants (Spike (Rhys Ifans),le colocataire déjanté de William, sa soeur Honey (Emma Chambers), punkie joviale et spontanée), on ressent tout de même une fabrication un peu laborieuse et artificielle. Sans compter que, contrairement au génial "4 mariages, un enterrement", ou même "le mariage de mon meilleur ami", d'assez fréquents passages à vide viennent étouffer un rythme déjà languissant. 
 
 Ceci dit, pour qui aime les transpositions modernes et actualisées des contes de son enfance, avec princes charmants et Cendrillons qui se révèlent Reines (ou le pendant masculin, comme ici), cette comédie est tout de même fort honorable.
   
Bernard Sellier