Daylight, film de Rob Cohen, commentaire

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Daylight,
     1996, 
 
de : Rob  Cohen, 
 
  avec : Sylvester Stallone, Amy Brenneman, Dan Hedaya, Jay O.Sanders, Claire Bloom, Viggo Mortensen, Karen Young,
 
Musique : Randy Edelman


 
À New York, un trio de malfrats déjantés commet un braquage et s'enfuit en voiture par le tunnel qui passe sous l'East River. Dans leur panique, ils provoquent un accident. Ce qui pourrait n'être qu'un banal fait divers prend une toute autre ampleur, car leur véhicule heurte un camion transportant, en toute illégalité, des déchets toxiques explosifs. La déflagration est monstrueuse et fait s'effondrer une partie de la structure. Un petit groupe de survivants est prisonnier dans le tunnel. Kit Latura (Sylvester Stallone), chauffeur de taxi, témoin de la catastrophe, décide d'intervenir. Il était en effet, quelques années plus tôt, responsable des équipes médicales d'urgences de la ville, avant d'être viré de son poste suite à une faute commise... 
 
 Rob Cohen, après avoir donné, la même année, un "Coeur de dragon" sympathique et moralisant, semble depuis avoir pris le chemin des grosses machineries primaires "xXx", "Fast and furious", "Furtif", dans lesquelles le 100% dynamite occulte totalement subtilité ou intelligence. Dans cet hymne à la gloire du vaillant Stallone (car, on s'en doute bien, le malheureux a été victime d'un témoignage calomniateur, lors du jugement !), le bruit et la fureur ont déjà une place de choix. La mise en route du drame est passablement impressionnante et, reconnaissons-le, malgré un scénario bien mince, la conduite de l'histoire ne ménage pas les tensions et sursauts angoissants. La bande son fait la part belle aux explosions, craquements, grincements, dégoulinades en tous genres. Pour un peu, on léverait même les yeux, histoire de vérifier que le plafond de l'appartement n'est pas en train de nous choir sur la tronche ! Si on accepte de faire abstraction de tous les poncifs habituels au genre catastrophe (séquences démonstratives, dialogues bâtards, improbables, ultra-préfabriqués et mélodramatiques, simplisme des caractères, sans oublier l'inévitable chien !), on vérifiera que l'ensemble ne manque pas de punch. Stallone fait son boulot de héros affublé d'un coeur grand comme ça, avec le talent que donne l'habitude. Du travail de réalisateur-bulldozer, mais un moment tout de même intense... 
 
 Le plus émouvant reste cependant l'image finale immortalisant les deux "Twin towers"...
   
Bernard Sellier