Deadwind, Saison 3, série de Rike Jokela, commentaire

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Deadwind,
      (Karppi),     Saison 3,     2021, 
 
de : Rike  Jokela, 
 
  avec : Pihla Viitala, Lauri Tilkanen, Mimosa Willamo, Noa Tola, Vera Kiiskinen, Raimo Grönberg,
 
Musique : Juri Seppä

  Saison 1        Saison 2

  
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Finlande. Sofia Karppi (Pihla Viitala) termine sa période de mise à pied lorsque le corps de Tuuli Sirén (Sanna Stellan) est découvert enfermé dans une cage. Elle travaillait à l'élaboration d'un médicament de substitution pour les drogués. Un symbole mystérieux est découvert sur son corps. Un second médecin est bientôt découvert assassiné. Pendant ce temps, Henna Honkasuo (Mimosa Willamo), la belle-fille de Sofia, sort de prison et tente de trouver un travail...    

  La deuxième saison marquait un notable progrès par rapport à la première. Dans le cas présent, une nouvelle évolution s'opère, mais dans le choix du traitement des intrigues qui deviennent de plus en plus sombres, voire à la limite du gore. Certaines scènes et symboles font même penser à «Seven». Et reconnaissons que cette troisième saison n'a pas à rougir à côté du chef-d'œuvre de David Fincher. L'intrigue est complexe, dotée de multiples ramifications, et la suivre demande une attention soutenue, d'autant plus que les prénoms et noms finlandais ne sont pas aisément mémorisables. À ce drame aux multiples rebondissements, s'ajoute deux ramifications captivantes, et parfaitement intégrées à l'ensemble, en l'occurrence la mort supposée accidentelle de Joussi, le mari de Sofia, mystère qui s'est annoncé dès la première saison, ainsi que les errements tragiques de la belle fille de Sofia, Henna. La dramaturgie est conduite avec maestria, et, sans connaître une évolution psychologique intense (sauf peut-être Sakari avec son désir de non paternité), les deux héros développent une cohésion et une intensité intérieure remarquables. Notons pour l'anecdote, que les flics finlandais ne se promènent pas en Clio. Jusqu'alors, Sakari roulait en BMW, mais dans cette saison, il se paie carrément une Porsche Taycan ! Rien à voir avec les petits joueurs des polars français ! 

  Une nouvelle réussite qui ne laisse pas indifférent un seul instant.
   
Bernard Sellier