Deadwind, Saison 1, série de Rike Jokela, commentaire

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Deadwind,
      (Karppi),     Saison 1,     2018, 
 
de : Rike  Jokela, 
 
  avec : Pihla Viitala, Lauri Tilkanen, Mimosa Willamo, Noa Tola, Vera Kiiskinen, Raimo Grönberg,
 
Musique : Juri Seppä

  Saison 2        Saison 3

  
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Finlande. Deux mois après avoir perdu son mari, tué par un chauffard, Sofia Karppi (Pihla Viitala) reprend son poste d'enquêtrice. Le corps d'une jeune femme, Anna Bergdahl (Pamela Tola), vient d'être retrouvé. Son mari, Usko (Jani Volanen) est interrogé puis mis hors de cause. En compagnie d'un nouveau collègue, Sakari Nurmi (Lauri Tilkanen), Sofia s'intéresse à l'employeur de la morte, Alex Hoikkala (Tommi Korpela), qui veut créer un écoquartier grâce à une éolienne révolutionnaire...   

  La froidure des pays nordiques est au centre de cette intrigue aux multiples ramifications qui plongent tour à tour dans les manipulations politico-économiques, les agressions sexuelles, les secrets d'une secte chrétienne. L'enquête suit une trajectoire traditionnelle, avec de multiples interrogatoires, des fausses pistes, des personnalités troubles, et deux policiers dont les qualités premières ne sont pas la volubilité et la jovialité. Sofia est presque aussi taciturne que Harry Bosch ou le Tom Brannick de «Bloodlands». Quant à son coéquipier Sakari, il se montre assez indéfinissable, voire transparent. Il serait injuste de dire que l'on s'ennuie, mais il serait tout aussi exagéré de dire que l'on est captivé par l'histoire. Celle-ci se suit sans provoquer de grandes houles d'enthousiasme. À noter qu'un gros faux-raccord (les écouteurs de Sakari) est visible dans l'épisode 5, mais sans doute plusieurs autres ont échappé à notre attention. Le sérieux nordique est constant, mais il ne parvient que rarement à s'extirper d'une langueur chronique et d'une tiédeur générale qui est pour le moins paradoxale étant donné la froidure qui règne sur ces contrées. Les deux derniers épisodes passent à la vitesse supérieure, mais le dénouement ne fait guère d'étincelles, d'autant plus que, sans vouloir paraître pédant, l'identité du véritable criminel était prévisible dès l'ouverture de l'histoire. Intéressant, mais jamais captivant comme peuvent l'être certaines séries nordiques. Heureusement que le charme de Pihla Viitala opère sans peine. Un petit 5 étoiles...
   
Bernard Sellier