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Docteur Folamour, film de Stanley Kubrick, commentaire


Docteur Folamour,
      (Dr. Strangelove),    1964,  
 
de : Stanley  Kubrick, 
 
  avec : George C. Scott, Peter Sellers, Sterling Hayden, Peter Bull, Keenan Wynn, James Earl Jones,
 
Musique : Laurie Johnson

 
   
Nous sommes en pleine guerre froide. Les Russes sont les adversaires à abattre coûte que coûte. Le Général Jack D. Ripper (Sterling Hayden) a pété un câble et s'est arrangé pour que les bombardiers B52 de sa base, armés de têtes nucléaires, foncent sur leurs objectifs en Russie sans possibilité d'être contactés pour un éventuel contrordre. C'est un peu la panique du côté de la Présidence... 
 
   Dans la courte filmographie de Stanley Kubrick, entre «Les sentiers de la gloire» , «Orange mécanique», «Shining» ou encore «Eyes wide shut», il n'y a pas beaucoup de place pour des délires du genre de celui-ci. Car, d'un bout à l'autre de cette histoire rocambolesque, ce ne sont qu'enfilades de scènes plus désopilantes les unes que les autres. Que ce soit les confrontations au sein de l'Etat Major, avec un Général 'Buck' Turgidson (George C. Scott grandiose), les explications délirantes du Général Ripper, obsédé par les fluides corporels contaminés, chaque personnage, chaque situation, excitent les zygomatiques. Et pourtant, alors que l'on pense être parvenu au sommet de la pyramide humoristique, arrive en bout de course, un Docteur Folamour encore plus dévasté que les autres personnages déjà gravissimes qui peuplaient l'histoire. Alors, tout cela n'est-il finalement pas excessif ? Chacun répondra selon ses goûts ou critères. Ce qui est certain, c'est que, grâce à cette pléthore de divagations 'hénaurmes', ou à cause d'elles (?), la condamnation du délire mégalomaniaque de certains savants ou militaires passe carrément au second plan, laissant toute liberté à la folie comique de s'exprimer. 
 
   Une inévitable dilatation de la rate à surveiller de très près... 
 
   ( Film visionné sur l'écran d'un Airbus A380... )

   
Bernard Sellier