Elite, saison 2, série de Dario Madrona, commentaire

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Elite,
     Saison 2,     2019 
 
de : Dario  Madrona..., 
 
avec : Etzan Escamilla, Miguel Bernardeau, Aron Piper, Omar Ayuso, Mina el Hammani, Jaime Lorento, Maria Pedraza, Miguel Herran,
 
Musique : Lucas Vidal


 
Saison 1      Saison 3

 
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 La police a arrêté Nano Garcia (Jaime Lorente) pour le meurtre de Marina Nunier (Maria Pedreza). Polo Benavent (Alvaro Rico), le véritable coupable couvert par Carla Roson (Esther Exposito) et Christian (Miguel Herran), semble avoir retrouvé son équilibre. Mais il n'en est pas de même pour Christian qui est plus que perturbé et semble sur le point de tout révéler... 
 
 Les vacances sont terminées, mais les rancoeurs sont loin d'être apaisées. Surtout lorsque Guzman voit arriver Samuel en qui il voit le responsable de la mort de sa soeur. C'est donc sous haute tension que commence cette seconde saison. Outre quelques nouveaux personnages - une Rebeca (Claudia Salas) qui n'a pas froid aux yeux et une super mythomane, Cayetana (GeorginaAmoros), qui se fait passer pour ce qu'elle est loin d'être - le spectateur a droit cette fois-ci à un double suspense : quand Polo va-t-il craquer et qu'est-il advenu du héros disparu ? Autant dire que le suspense est loin de retomber. 
 
 Le fait de choisir un modèle scénaristique en tous points semblable à celui de la première saison pouvait laisser craindre un recyclage délayé sous forme de photocopie. Il n'en est rien. Non seulement les personnalités se développent, s'enrichissent, se confrontent avec une cohérence psychologique exemplaire, mais encore la construction dramatique s'édifie avec une logique implacable tout en maintenant constante une tension qui ne faiblit jamais. Mais la plus grande réussite de cette seconde saison réside peut-être dans la peinture qui est faite de ces jeunes pour la plupart déboussolés. Qu'ils soient richissimes, pauvres, affabulateurs, menteurs, criminels, sensibles, égocentriques, détestables (dans ce registre Lucrezia est magistrale !), ou meurtris, le scénario parvient à débusquer en chacun d'eux les parcelles plus ou moins étendues de fragilité, de sensibilité, d'émotion, qui les rend aussi humains que touchants.

   
Bernard Sellier