The Equalizer 2, film de Antoine Fuqua, commentaire

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The Equalizer 2,
     2018, 
 
de : Antoine  Fuqua, 
 
  avec : Denzel Washington, Pedro Pascal, Ashton Sanders, Orson Bean, Melissa Leo, Bill Pullman,
 
Musique : Harry Gregson Williams

  
   
Robert Mc Call (Denzel Washington), ancien agent spécial, revient d'une mission en Turquie qui lui a permis de récupérer une fillette enlevée par son père. Il poursuit ses courses en tant que chauffeur de taxi jusqu'à ce que son amie Susan Plummer (Melissa Leo), soit assassinée à Bruxelles alors qu'elle enquêtait sur la mort d'un membre de «l'agence», Calbert (Antoine de Lartigue)... 
 
   Antoine Fuqua remet le couvert  quatre ans après la première aventure du justicier Robert Mc Call, qui n'était guère convaincante. Mais tout comme c'est le cas avec Liam Neeson, lui aussi reconverti dans les polars vengeurs, le charisme de Denzel Washington pousse parfois à espérer, contre toute logique, une heureuse surprise. Pas de miracle cette fois-ci. Certes le réalisateur et les scénaristes font des efforts pour tenter d'extirper l'histoire du tout venant des films du genre. Si l'on établit un rapport entre la consistance de l'aventure, somme toute restreinte à la punition des méchants mercenaires qui ont tué Susan, le nombre de scènes d'action très limité et la durée importante du film (2h), il est facile de se rendre compte qu'il y a beaucoup de remplissage. Et c'est là qu'intervient la patte créative des auteurs, puisqu'ils habillent Robert d'une tenue altruiste destinée à humaniser une personnalité fondamentalement violente. Une sorte de caution destinée à excuser les malheureux geysers de sauvagerie qu'il est obligé d'assumer pour éradiquer les vilains traîtres de la surface de la terre. Personne n'est dupe de la manipulation, même si la vision d'un Denzel Washington payant le travail du jeune Miles (Ashton Sanders) avec le don d'un livre, ou l'extirpant des griffes de deelers criminels pour lui permettre de s'épanouir dans son art, a de la difficulter à masquer un opportunisme bon teint. Mais, à la limite, aussi artificielles qu'elles soient, ces incursions dans la philanthropie éducative valent tout de même mieux que les zigouillages gratuits permanents et épuisants qui constituent le fond de commerce de John Wick. L'intrigue ne présente malheureusement que fort peu d'intérêt, celui-ci se concentrant presque exclusivement dans un dénouement basique, sous forme westernienne, lors d'une tornade qui a rendu déserte une petite ville du littoral. C'est mince...
   
Bernard Sellier