La famille Addams, film de Barry Sonnenfeld, commentaire

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La famille Addams,
      (The Addams family),      1991, 
 
de : Barry  Sonnenfeld, 
 
  avec : Anjelica Huston, Raul Julia, Christopher Lloyd, Christina Ricci, Dana Ivey, Elizabeth Wilson, Dan Hedaya,
 
Musique : Marc Shaiman


   
Morticia Addams (Anjelica Huston) et son mari Gomez (Raul Julia) vivent dans leur grand château hanté en compagnie de leurs deux enfants, Mercredi (Christina Ricci) et Pugsley (Jimmy Workman). Désireux de s'approprier la fortune cachée de la famille Addams, Tully Alford (Dan Hedaya) décide de faire passer Gordon (Christopher Lloyd), fils de l'une de ses clientes, AbigaIl Craven (Elizabeth Wilson), pour l'oncle Fétide Addams, disparu depuis 25 ans à la suite d'une dispute avec son frère Gomez... 
 
   Film culte s'il en est, cette première mouture des aventures improbables de la famille dégénérée ne manque pas d'atouts pour déclencher la stupéfaction et l'hilarité du spectateur. Avec une trouvaille toutes les deux secondes en moyenne, tant dans le registre des dialogues que dans le domaine du visuel, mental et zygomatiques ne chôment pas, c'est le moins qu'on puisse dire ! Grâce à des effets spéciaux tout à fait convaincants pour l'époque, l'oeuvre nous emporte dans des décors fantasmagoriques peuplés de personnages ou de fractions de personnages (la "chose", par exemple !) totalement décalés aussi bien esthétiquement que moralement, qui créent un univers aux références et valeurs morbidement inversées. Tout cela à travers des échanges verbaux d'un naturel sadico-romantique tout à fait jouissif. Etant donné la relative brièveté du film, il est tout à fait possible de se satisfaire de cet amoncellement de déformités et de profiter pleinement de cette originalité forcenée. En revanche, si l'on se penche sur le scénario, l'enthousiasme baisse nettement d'un cran, car les créateurs semblent avoir manifestement donné la priorité aux inventions ponctuelles par rapport à une trame narrative digne de ce nom. Cette tendance à considérer le scénario comme un accessoire secondaire paraît d'ailleurs être une habitude chez Barry Sonnenfeld, puisqu'on la retrouve aussi bien dans "MIB" que dans le méprisé "Wild Wild West", ou encore "Get shorty"... 
 
   Un moment particulièrement ludique tout de même !
   
Bernard Sellier