Grey's Anatomy, Saison 1, de P. Horton, J. Melman, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Grey's anatomy,
      Saison 1,        2005, 
 
de : Peter  Horton, Jeffrey  Melman..., 
 
  avec : Ellen Pompeo, Isaiah Washington, Sandra Oh, Patrick Dempsey, Justin Chambers, James Pickens Jr., Eric Dane,
 
Musique : Danny Lux

   
 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 Meredith Grey (Ellen Pompeo), fille d'une célèbre femme chirurgien dont les techniques ont fait école, commence son internat en chirurgie dans un hopital de Seattle. Elle fait la connaissance d'un certain nombre de collègues, Cristina Yang (Sandra Oh), George O'Malley (T.R.Knight), qui, eux aussi, espèrent devenir chirurgiens. Mais l'apprentissage est loin d'être une sinécure. D'autant plus que leur supérieur(e), sous les ordres duquel ils sont placés, Miranda Bailey (Chandra Wilson), est un petit dragon. Quelle n'est pas la surprise de Meredith de reconnaître, en la personne d'un chirurgien de l'hopital, Derek Shepherd (Patrick Dempsey), l'homme avec qui elle vient de passer une nuit... 
 
 La série "Urgences" commençant sans doute à s'approcher du coma irréversible après 13 saisons (le nombre de "l'Arcane sans nom" du Tarot de Marseille, c'est symbolique !), un renouvellement s'imposait. Enfin, certains ont dû le supposer. Les premiers épisodes de cette nouvelle mouture, installée au Grace Hospital de Seattle, ne sont pas très engageants. Tous les tics de certaines séries modernes se voulant branchées nous sont assénés sans la moindre retenue. Dialogues à l'emporte-pièce, responsable auprès de laquelle le Sergent Foley de "Officier et Gentleman" ressemble à un aimable nounours affectueux, caractérisations psychologiques taillées à gros coups de serpe, vacheries servies à la mitraillette, bouillie de plans clipesques insérés entre les séquences développées, commentaires pitoyables en voix off de Meredith... C'est d'autant plus dommage que la plupart des personnages finissent par exister émotionnellement, et par nous faire partager leurs angoisses existentielles. Et, surtout, surtout, cette manie cauchemardesque de faire baigner l'ensemble (surtout les opérations, ce qui est un comble !), dans une soupe de chansonnettes modernes aussi déplacées que ridicules. Absolument horripilant !  
 
 Quant aux péripéties qui constituent le quotidien de ces pauvres internes stressés, elles sont ce qu'on est en droit d'attendre : accidents, ratages, angoisses devant l'erreur possible, découragements, rivalités, secrets intimes... Rien de nouveau sous le soleil. Pour être honnêtes, reconnaissons qu'il est bien difficile d'innover dans un tel domaine. Tout au moins en ce qui concerne les événements matériels et les réactions humaines, qui, pour une longue période encore, seront ce qu'ils ont toujours été. Le renouvellement ne peut naître que dans la manière dont ces composantes sont amalgamées, pétries, et présentées au spectateur. C'est l'immense exploit auquel sont parvenues des séries comme "24 Heures" ou "Lost". Dans le cas présent, la réussite est nettement moins évidente ! Sans compter que le choix de certains protagonistes est plus que discutable. On verrait davantage Chandra Wilson en femme de ménage qu'en brillant chirurgien...  
 
 Répétitif, fréquemment primaire, souvent tape à l'oeil, parfois usant, mais cependant prenant ! Paradoxes, paradoxes...

   
Bernard Sellier