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Heaven is for real,
     2014, 
 
de : Randall  Wallace, 
 
  avec : Greg Kinnear, Kelly Reilly, Thomas Haden Church, Connor Corum, Jacob Vargas, Margo Martindale, Lane Styles,
 
Musique : Nick Glennie-Smith

   
   
Todd Burpo (Greg Kinnear) est pasteur dans une petite ville du Nebraska. Il vit avec sa femme, Sonja (Kelly Reilly), ainsi que leurs deux enfants, Colton (Connor Corum) et Cassie (Lane Styles). La famille vit dans le bonheur, même si l'argent se fait rare. Un jour, le petit Colton est admis d'urgence à l'hôpital pour une péritonite. Le pronostic vital est engagé... 

   Le moins que l'on puisse dire, c'est que le réalisateur de "Nous étions soldats", ou du "L'homme au masque de fer", n'était pas vraiment attendu dans un tel registre ! 
 
   "Le paradis est pour de vrai"... Le film a beau être directement inspiré de l'histoire authentique de ce fils de pasteur, il n'est jamais facile de transcrire cinématographiquement les visions prétendues idylliques observées par ceux qui ont vécu des NDE ou des sorties hors du corps. Sans parler du doute légitime que certains peuvent opposer à ces expériences (c'est une lapalissade d'affirmer que, surtout dans des cas semblables, chacun vit sa réalité sans jamais pouvoir la transmettre), il est quasiment impossible de traduire sur un écran des perceptions d'un niveau vibratoire étranger à notre monde physique. Le créateur en est alors réduit à tomber dans des imageries ou des visions angéliques simplistes, dont l'effet premier est de générer chez nombre de spectateurs un rejet viscéral. Sans tomber à pieds joints dans ce travers, force est de reconnaître que le début du récit provoque certaines frayeurs. Chants d'adoration simplistes, bondieuseries primaires, le pire semble à craindre. Pourtant, si l'on parvient à passer outre ces lourdeurs déplaisantes, il est fort intéressant de suivre dans la seconde partie les questionnements intérieurs et les réactions psychologico-spirituelles diverses suscités par le récit de Colton. Plus encore que sur une réalité sujette à caution, c'est heureusement sur l'ouverture du coeur (voir, par exemple, le site de Somasekha...) que se clôt cette fresque intimiste, dont le classicisme primaire reste le principal handicap. Il serait également injuste d'omettre de mentionner l'interprétation époustouflante de naturel et de spontanéité du très jeune Connor Corum. 
 
   À noter, dans les textes qui précèdent le générique final, la référence intéressante à une jeune artiste d'origine Lituanienne, Akiane Kramarik, dont les toiles tentent de transcrire ses visions de "l'au-delà".
   
Bernard Sellier