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Hot fuzz,
         2007, 
 
de : Edgar  Wright, 
 
  avec : Simon Pegg, Martin Freeman, Bill Nighi, Nick Frost, Timothy Dalton, Jim Broadbent, Stuart Wilson, Paddy Considine,
 
Musique : David Arnold

   
   
Le Sergent Nicholas Angel (Simon Pegg) est le plus brillant flic qui soit : un sens hyper-aigu du devoir, une montagne d'arrestations haute comme l'Everest, une permanence dans l'action 36 heures sur 24,qui lui vaut, d'ailleurs, l'abandon de sa compagne. Jaloux de tant de succès, ses chefs le mutent d'office dans la ville la plus paisible du pays, qui n'a pas vu l'ombre d'un homicide depuis vingt ans. Cette prouesse sera de courte durée, dès lors qu'il fait son entrée dans la cité... 
 
   Comme pour "Shaun of the Dead", les créateurs, Simon Pegg en tête, prennent, dès l'ouverture, le contrepied systématique des canons du genre. Ce n'est donc pas un flic usé par les années, aux méthodes suspectes, rebelle à toute autorité, qui se voit expédié loin du théâtre de ses conneries, mais un policier modèle, pour qui la loi et le règlement constituent un credo universel.  
 
   A partir de son parachutage dans la paisible bourgade, le spectateur a droit à une avalanche de péripéties plus ou moins déjantées, toujours ludiques, servies par une galerie de personnages hauts en couleur (les deux flics jumeaux complètement nases, un Timothy Dalton qui se régale, un brave gros flic pépère (Nick Frost) qui transpire la bonhomie...). Une sorte de cocktail où se mêleraient jouissivement des relents de Miss Marple, de "L'arme fatale", de "Bad Boys", de "Un cadavre au dessert", sans oublier les westerns et les innombrables avatars de "Vendredi 13". Tout cela agité avec talent, monté à coups de serpette, mais avec une efficacité sans faille et une énergie communicative, saupoudré en permanence d'un humour décapant, délirant, et détonant. Autant dire que l'on se régale, même si la superficialité de l'ensemble provoque sans doute assez vite l'oubli...
   
Bernard Sellier