Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Ils,
      2006, 
 
de : David  Moreau, Xavier  Palud, 
 
  avec : Olivia Bonamy, Maria Roman, Michael Cohen, Adriana Mocca, Camelia Maxim, Alexandru Boghiu,
 
Musique : René Marc Bini

  
   
Sanda (Maria Roman) et sa mère Maria (Camelia Maxim) disparaissent après avoir eu un accident de nuit en traversant une forêt de Roumanie. Le lendemain, Clementine Olivia Bonamy), une enseignante française au lycée de Bucarest, et son compagnon Lucas (Michaël Cohen) sont agressés de nuit dans la grande maison isolée qu'ils habitent. Ils tentent de fuir... 
 
   Le récit se démarque assez nettement des oeuvres traditionnelles du genre. Non par le choix des procédés destinés à créer et amplifier l'angoisse. Là, nous sommes dans le très classique : obscurité, pluie, claquements de volets, bruits bizarroïdes... Mais plutôt par le refus de sombrer dans le visuellement horrifique ( pas une goutte de sang ), tant dans les agressions que dans le physique des assaillants. D'un certain point de vue, le scénario se rapproche beaucoup plus du "Projet Blair Witch" que des "Devil's rejects", par exemple, évitant jusqu'au bout soigneusement de dévoiler la cause réelle du drame, et l'on comprend pourquoi dans les dernières minutes ! Mais heureusement, si l'on peut employer ce mot horrible en l'occurrence, l'efficacité dans l'angoisse se montre infiniment plus réelle que dans le pseudo docu-témoignage de Daniel Myrick. Certes la lenteur de la mise en route est pesante, certes le noir règne avec beaucoup de densité dans la seconde partie, certes le jeu du chat et de la souris, avec interminable visite de tous les recoins de la demeure ( fort grande ! ), est à la limite du fastidieux, mais le pouvoir suggestif des images et des sons fait son petit effet. En revanche, lorsque la dernière image survient, rappelant qu'il s'agit là d'un fait réel, et, surtout, lorsque sont révélées au spectateur l'identité des agresseurs, ainsi que leurs "motivations", c'est une véritable sueur glacée qui déferle... Terrifiant...
   
Bernard Sellier