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Ivanhoe,
      1952, 
 
de : Richard  Thorpe, 
 
  avec : Robert Taylor, Elizabeth Taylor, Joan Fontaine, George Sanders, Finlay Currie,
 
Musique : Miklos Rozsa

  
   
Le Roi Richard Coeur de Lion est retenu prisonnier en Autriche. Pour réunir la somme demandée en échange de sa libération, le chevalier Ivanhoe (Robert Taylor) revient en Angleterre. Le Prince Jean (Guy Rolfe) soutenu par les chevaliers normands, au premier rangs desquels brillent Brian de Bois-Guilbert (George Sanders) et Hugh de Bracy (Robert Douglas), compte bien empêcher le retour du roi et prendre sa place sur le trône. Ivanhoe revient incognito chez son père, Cedric le Saxon (Finlay Currie), qui l'a maudit lorsque le jeune homme est parti aux croisades. Il retrouve sa fiancée, la douce Rowena (Elizabeth Taylor). Au tournoi d'Ashby, il défait les chevaliers normands, mais est gravement blessé... 
 
   1948 : "Les trois mousquetaires" ; 1952 : "Scaramouche", "Le prisonnier de Zenda" ; 1953 : "Les chevaliers de la Table Ronde", "La perle noire"... Ces années ont produit un grand nombre des films d'aventure qui, aujourd'hui encore, malgré l'avalanche des effets spéciaux, conservent une fraicheur et une énergie communicatives. Cette aventure bien connue, dont la trame scénaristique du début rappelle quelque peu celle de "Robin des bois, prince des voleurs" (le père a maudit son fils parti aux croisades), se place sous le signe du panache, de la noblesse, de l'héroïsme. C'est un pur bonheur de retrouver la prestance de Robert Taylor, entouré de la douce Joan Fontaine et de la jeune et belle Elizabeth Taylor. Certes les rapports psychologiques de ces deux femmes amoureuses du chevalier pourraient être plus développées, mais la peinture de ces tempéraments fougueux est à l'image de la vie de l'époque : simple et brute. Ce n'était pas l'époque des fioritures. On aimait, on se battait, on mourait. Mais, hormis le Prince Jean, dépeint odieux comme à l'accoutumée, la noblesse n'a pas complètement déserté le coeur des Normands, témoin le personnage assez ambigu de Bois-Guilbert, amoureux sans espoir de la belle Rebecca (Elizabeth Taylor). Quelques moments forts dans ce film : le tournoi d'Ashby, l'attaque du chateau-fort et bien sûr, le combat final.
   
Bernard Sellier