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Jamais plus jamais,
   (Never say never again),    1983, 
 
de : Irvin  Kershner, 
 
  avec : Sean Connery, Klaus Maria Brandauer, Max von Sydow, Kim Basinger, Barbara Carrera, Bernie Casey,
 
Musique : Michel Legrand


   
James Bond (Sean Connery) est contraint, par son nouveau chef, de suivre un régime de remise en forme, afin d'éliminer tous ses "éléments perturbateurs". Il se retrouve dans une luxueuse clinique des environs de Londres, subissant des soupes d'épinards et des lavements aux herbes ! Un jour, il surprend l'étrange comportement d'un patient de l'établissement, Jack Petachi (Gavan O'Herlihy), récemment opéré d'un oeil. Celui-ci est en fait entre les mains de l'organisation Spectre, dirigée par Blofeld (Max von Sydow) et son numéro 1, Largo (Klaus Maria Brandauer). Son oeil droit a été remplacé par la réplique exacte de l'oeil du Président des Etats-Unis. Cela permet à Spectre de dérober deux ogives nucléaires et de faire chanter l'Otan en exigeant une "cotisation" monstrueuse. James Bond part enquêter à Nassau... 
 
   Ce film est, pour l'instant, le seul non "officiel", ( exception faite, bien sûr, de la gaudriole "Casino Royale" ), dans la série des 20 classiques formatés. Il est le seul à avoir été tourné par Irvin Kershner, qui venait précédemment de livrer le remarquable épisode V de la Guerre des étoiles, "L'Empire contre attaque". On a même la surprise de voir arriver au rayon musique, Michel Legrand pour remplacer l'habituel John Barry, et d'assister à l'incursion humoristique de Rowan Atkinson, six ans avant sa série des Mister Bean ! En revanche, on retrouve, pour notre plus grand plaisir, mais tout de même passablement vieilli, (12 ans après son dernier opus : "Les diamants sont éternels"), LE James Bond par excellence, Sean Connery. Ainsi que deux charmantes accompagnatrices, en particulier la vénéneuse Fatima (Barbara Carrera).  
 
   Hormis cela, bien peu de denrées impérissables à se mettre sous la dent : un méchant assez quelconque, deux ou trois gadgets qui se battent en duel, un petit passage par la Côte d'Azur, la côte Africaine et les Bahamas, la classique virée au Casino, quelques anecdotiques scènes d'action sous l'eau... Il est légitime de se poser la question vitale : était-il vraiment nécessaire de faire un remake de "Opération Tonnerre", tourné dix-juit ans plus tôt avec le même Sean Connery ? La réponse, assurément fondamentale, ne peut être donnée à la légère. Au vu du résultat, et malgré quelques séquences humoristiques (Bond se débarrassant d'un costaud par un jet d'urine...), on ne peut pas vraiment répondre par l'affirmative.
   
Bernard Sellier