Jeux d'adultes, film de Alan J.Pakula, commentaire

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Jeux d'adultes,
    (Consenting adults),      1992, 
 
de : Alan J.  Pakula, 
 
  avec : Kevin Kline, Mary Elizabeth Mastrantonio, Kevin Spacey, Rebecca Miller, Forest Whitaker, E.G. Marshall,
 
Musique : Michael Small

  
   
Richard Parker (Kevin Kline), compositeurs de musiques pour publicités, mène une vie tranquille avec sa femme Priscilla (Mary Elizabeth Mastrantonio) et sa fille Lori (Kimberly McCullough). L'arrivée de nouveaux voisins, Kay Otis (Rebecca Miller) et son mari Eddy (Kevin Spacey), très démonstratif, redonne vie à leur quotidien paisible. Ils se reçoivent mutuellement, partent en week-end, deviennent quasiment inséparables, jusqu'au jour où Eddy propose à Richard d'échanger pour une nuit leurs épouses sans que celles-ci soient mises au courant. C'est le commencement d'un abominable cauchemar... 
 
   Les spectateurs familiers des thrillers intimistes et pseudo-psychologiques ("Malice", "Fenêtre sur Pacifique", ou encore "Présumé innocent", tourné par Allan J. Pakula deux ans plus tôt), se retrouveront en terrain parfaitement connu et balisé. Une existence tranquille, pépère, que l'arrivée d'un perturbateur pervers, machiavélique, va faire exploser. La base de l'histoire est vieille comme le monde des intrigues policières, et ce n'est pas de ce côté qu'il faut chercher une quelconque originalité. Pas plus, d'ailleurs, que dans la suite des événements, habilement agencés pour une efficacité de bon aloi, mais gentiment traditionnels. Quant à l'approche psychologique des personnages, relativement intéressante dans la première partie, lorsque l'irruption du tentateur met à jour les refoulements et les frustrations larvées, elle disparaît au moment où commence véritablement la descente aux enfers, laissant au passage perplexe quant à l'évolution fort rapide et passablement escamotée de la réaction de Priscilla suite au drame. Cela dit, le scénario se montre dans l'ensemble suffisamment bien ficelé pour accrocher l'attention. Et le charme de Mary Elizabeth Mastrantonio opère sans peine...
   
Bernard Sellier