Le jour d'après, film de Roland Emmerich, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Le jour d'après,
      (The day after tomorrow),      2001, 
 
de : Roland  Emmerich, 
 
  avec : Dennis Quaid, Ian Holm, Jake Gyllenhaal, Sela Ward, Tamlyn Tomita, Jay O. Sanders,
 
Musique : Harald Kloser

 
   
Le professeur Jack Hall (Dennis Quaid), spécialiste en climatologie, prend à partie, au cours d'un colloque international, le Vice Président des Etats Unis, ennemi de tout aménagement en ce qui concerne l'émission de gaz à effets de serre. Il craint pour les siècles à venir, une catastrophe sans précédent. La réalité va le contredire rapidement. Il ne s'agit pas de centaines d'années, mais de quelques semaines. En divers coins du monde, de gigantesques cyclones provoquent raz de marée ou chutes de morceaux de glace. Bientôt, c'est toute la partie nord des USA qui est menacée d'une glaciation éclair. Jack est d'autant plus angoissé, que son fils Sam (Jake Gyllenhaal) est parti à New-York, en compagnie de deux amis, Laura Chapman (Emmy Rossum) et Brian Parks (Arjay Smith), pour participer à un "décathlon de l'esprit". En compagnie de son ami Frank (Jay O. Sanders), Jack décide de gagner Manhattan. Son fils s'est en effet réfugié avec quelques survivants dans la bibliothèque... 
 
   Nouvelle référence en matière de "film catastrophe", cette oeuvre est en effet impressionnante. Tout y est démesuré et d'autant plus anxiogène, que le récent tsunami, qui a dévasté tous les rivages de l'océan indien, vient tragiquement rappeler que le réel est parfois loin d'être inférieur, en énergie destructrice, à l'imaginaire.  
 
   Le développement des effets numériques permet évidemment de spectaculaires réalisations. Si l'on excepte la séquence des loups, qui n'ont que peu de rapport esthétique avec l'animal véritable, tout le reste est aussi bouleversant que monumental. L'envahissement de Manhattan par une vague monstrueuse, le navire russe évoluant au milieu des buildings, la vague de glaciation, sont autant d'images qui resteront longtemps gravées dans les mémoires.  
 
   Pour ce qui est du domaine humain, nous demeurons en revanche dans le classique connu. La narration se centre sur un petit nombre de personnages, et, quel que soit le sujet ("La tour infernale", "Tremblement de terre, ou autres "747 en péril"...), on retrouve sensiblement les mêmes caractéristiques : couples séparés, parents à la recherche de leurs enfants, scientifiques éclairés confrontés à l'obscurantisme de certains responsables, prise de conscience des éléments importants de l'existence... Bref, une panoplie classique qu'il serait assurément difficile de changer. Roland Emmerich a quitté l'ironie jouissive de "Independence day" pour aborder avec sérieux un domaine qui semble fort étranger aux préoccupations actuelles de certains dirigeants mondiaux (les Etats-Unis et la Chine en particulier !). Et pourtant, qui peut affirmer avec certitude que les scientifiques alarmistes se trompent ?  
 
   Une réussite indéniable.
   
Bernard Sellier