Justified, Saison 1, série de Graham Yost, commentaire

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Justified,
       Saison 1,     2010 
 
de : Graham  Yost..., 
 
avec : Timothy Olyphant, Nick Searcy, Joelle Carter, Jacob Pitts, Erica Tazel, Natalie Zea, Walton Goggins,
 
Musique : Steve Porcaro


   
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Raylan Givens (Timothy Olyphant) tue en légitime défense un truand auquel il avait donné 24 heures pour quitter Miami. Il est muté par ses supérieurs au Kentucky, état dont il est originaire. Il y retrouve un ancien collègue de la mine, Boyd Crowder (Walton Goggins), devenu braqueur, antisémite et néo nazi... 
 
   Sous des dehors classieux et bon enfant, ce héros à la décontraction presque outrée se montre plus qu'expéditif. C'est en tout cas la manière dont il se présente au spectateur dès la première scène. C'est d'ailleurs la simplicité et le premier degré qui dominent cette suite de petites intrigues inoffensives qui mettent en scène quelques minables truands de la contrée. Arnaqueurs, shérifs dealers, prisonniers récalcitrants, tout cela ne vole pas très haut et l'ambition générale reste au ras des pâquerettes. Heureusement les dialogues sont vifs, quelques personnages sont hauts en couleurs ( le héros lui-même, avec sa dégaine nonchalante, mais capable d'éclairs de violence volcaniques, Boyd, le soi-disant illuminé, Arnold Pinter, l'informateur, Bo, le pater familias... ), les références aux westerns sont amusantes, mais les situations se révèlent beaucoup trop classiques et superficielles pour captiver. Et, surtout, manque une colonne vertébrale solide qui traverserait les sous intrigues pour générer une addiction durable et intense. 
 
   Les deux ou trois derniers épisodes commencent à installer une réelle intensité dans les relations pères-fils, ainsi qu'un semblant de continuité, avec l'importance grandissante du chef de clan, Bo Crowder (M.C. Gainey). Pourtant, contre toute attente, le finale redistribue les cartes en évacuant ce qui aurait pu être un cliffhanger majeur. Etrange chute de tension que l'on comprend difficilement. Cela dit, l'approfondissement psychologique qui se dessinait donne quand même envie d'en savoir un peu plus et de jeter un oeil sur la seconde saison.
   
Bernard Sellier