Justified, Saison 5, série de Graham Yost, commentaire

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Justified,
         Saison 5,     2014 
 
de : Graham Yost..., 
 
avec : Timothy Olyphant, Nick Searcy, Joelle Carter, Jacob Pitts, Erica Tazel, Natalie Zea, Jim Beaver, Margo Martindale, Walton Goggins,
 
Musique : Steve Porcaro


   
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    Ne pas lire avant d'avoir vu la saison

   Raylan Givens (Timothy Olyphant) est devenu père. Boyd Crowder (Walton Goggins), de son côté, construit son business de drogue avec moult difficultés, car les livraisons n'arrivent pas. De plus, il ne parvient pas à faire sortir Ava (Joelle Carter) de prison. Dewey Crowe (Damon Herriman), sorti de tôle avec une grosse indemnité pour les coups reçus de Raylan, achète le bordel de Boyd. Mais l'arrivée de son cousin Daryl (Michael Rapaport) ne lui facilite pas les choses... 
 
    C'est à nouveau dans un patchwork d'affaires criminelles que débute cette cinquième saison. Les visages changent, mais les intrigues, elles, ne se démarquent guère des précédentes. Depuis la saison 4, une question, jusque là sans réponse, s'était installée dans l'esprit. Pourquoi un certain désintérêt se manifeste-t-il devant cette ribambelle d'actions toujours soumises à la surenchère ? Est-ce à cause de la gratuité de la violence, déjà mentionnée dans la saison précédente ? Sans doute en partie. Mais la raison principale est enfin apparue en pleine lumière. Presque tous les intervenants de cette histoire, que ce soit Boyd, Ava, Winona, Dewey, Limehouse, évoluent plus ou moins au fil des épisodes. Raylan, lui, demeure comme figé dans sa peau de beau gosse à la démarche chaloupée, humoriste et décontracté. Depuis le premier épisode, il n'est jamais sorti de cette gangue rigide. Et cet immobilisme pèse grandement sur l'intérêt que le spectateur peut porter à la série. Autre regret très subjectif : il est très difficile de trouver un personnage qui attire la sympathie. Au fil des événements, aussi bien Boyd, qui dégageait parfois jadis une aura attirante, qu'Ava ou même Raylan, s'enfoncent dans un bain de noirceur qui désintègre peu à peu l'empathie que l'on éprouvait envers eux. Sans compter que la répétitivité des situations (A entube B qui entube C qui se retourne contre A qui fait alliance avec D...) pèse également sur l'attractivité de la saison. 
 
   Pourtant, les trois derniers épisodes, dont la dramaturgie est habilement focalisée sur les relations familiales toxiques entre Wendy (Alicia Witt), son fils Kendal (Jacob Lofland) et ses frères, dégage à nouveau une puissance émotionnelle à laquelle il est difficile de ne pas succomber. 
 
   Une saison en demi teinte...
   
Bernard Sellier